L'histoire :
En 1916, à Jamestown dans l’État de New-York, Jack Garron, un jeune adolescent a découvert, en fouillant des affaires, que sa mère l'a adopté et que son père naturel est un certain JP Brakeman, violoniste à l'opéra le Majestic à Chicago. La veille de la rentrée des classes, il s'enfuit et monte à bord d'un train en marche. Le trajet n'est pas des plus tranquilles puisqu'il se fait attraper par un gardien qui le détrousse de son argent et de son précieux violon. Heureusement, Jack rencontre Sam avec qui il se lie d'amitié et qui l'aide à reprendre son instrument au molosse. A l'arrivée, les deux amis sont inséparables et cherchent ensemble le père de Jack. Le souci est qu'il ne se trouve pas à l'endroit indiqué et qu'une autre adresse leur est donnée, dans le Mississippi. Le temps de réunir l'argent nécessaire en jouant du violon dans les rues, les deux adolescents tombent sur un vieil homme qui prétend être un vendeur de phonographes, un certain Alan Fisher. Ce dernier leur propose de les acceuillirà son hôtel pour y écouter un peu de musique. Jack accepte immédiatement mais Sam se méfie. Grand bien lui prend car cet individu est loin d'être celui qu'il prétend être...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nom de Scott Snyder truste les librairies depuis quelques mois. Le scénariste est très vite devenu populaire avec American Vampire et son run sur Batman. Avec Scott Tuft, il a écrit un récit horrifique se déroulant au début du 20ème siècle. A la façon des hobos, le jeune Jack Garron quitte la maison de sa mère pour retrouver à Chicago le père qui l'avait abandonné des années plus tôt. L'histoire débute telle un véritable roadtrip mais en alternance avec cette ligne narrative, les scénaristes mettent en lumière un sombre individu, menteur patenté et cannibale, qui porte un dentier pour cacher ses dents aiguisées. A la façon d'un Stephen King, où l'on apprend à connaître les personnages petit à petit, le récit monte en puissance à mesure que les pages se tournent. Le tueur sanguinaire rappelle même fortement Randall Flagg (le démon du Fléau). L'autre point commun est le contexte historique précis et évocateur choisi par les Scott (Snyder et Tuft). Cette période faite de crises et de disparitions apporte un véritable plus à Severed. Les amateurs d'horreur apprécieront sûrement cet album, même s'il est toujours utile de préciser qu'il n'y a pas de scène gore. Attila Futaki illustre l'ensemble de Severed, destins mutilés avec style, grâce à ses peintures soignées. Les pages sont travaillées et la qualité des décors est à mettre en avant. La colorisation est assurée sur une grosse partie de l'album par le dessinateur lui-même et le reste par Greg Guilhaumond, un tourangeaux ! Doté d'une ambiance étonnante, Severed a tout pour convaincre les fans du genre.
