L'histoire :
Tarik Geiger se sait condamné par un cancer en phase terminale. Quand la menace nucléaire se fait sentir, il réussit à placer sa famille dans un abri antiatomique mais au moment de les rejoindre il se fait attaquer et reste à l’extérieur quand la bombe éclate. Vingt ans plus tard, le monde ravagé par cette bombe, à l’atmosphère mortelle, est devenu un terrain de chasse violent ou quelques survivants se livrent à une guerre sans merci. Tous parlent d’un mystérieux vigilante phosphorescent tuant tous ceux qui s’approchent de cet abri antiatomique et qui n’est autre que Tarik Geiger, devenu l’homme qui brille. Geiger aurait paradoxalement survécu grâce au cancer qui le rongeait et veille depuis 20 ans sur sa famille, enfermée de l’intérieur dans ce bunker, dans l’espoir que ceux-ci se réveilleront... Mais quand à la suite d’une attaque d’un des caïds locaux, Geiger se rend compte que sa famille est morte et qu’il ne veillait que sur des cadavres, il décide enfin de quitter ce funeste endroit pour aider Hailee et Henry, deux enfants qui veulent rejoindre Norad, le seul endroit sûr de la région.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Geiger, Geoff Johns et Gary Franck nous livre le premier tome d’un nouveau monde étendu créé pour Image Comics et qui a pour titre The Unnamed. L’ambition des auteurs est de créer une toute nouvelle mythologie avec sa propre chronologie et ses héros traversant les siècles. La guerre atomique qui ravage le Nevada dans Geiger est surnommée la guerre inconnue et fait éclore ce surhomme, premier héros de cet univers prévu pour en accueillir un grand nombre. Introduits ici dans l’histoire principale et développés dans de courts récits annexés, on découvre ainsi l’immortel La Tunique Rouge apparaissant pendant la révolution américaine ou encore Junkyard Joe, prochain héros qui aura droit à son propre album. Vous arrivez à suivre ? Je l’espère, car tout excitant que peut être la naissance d’un nouvel univers post-apocalyptique qui emprunte beaucoup à Mad Max et à Métal hurlant, l’histoire propre de Geiger devient presque anecdotique tant elle ne sert qu’à installer les autres protagonistes et possibles futurs intrigues. Grace à Gary Franck qui livre un dessin très détaillé, aidé par les couleurs de Brad Anderson, le personnage d’Homme qui brille est graphiquement très charismatique surtout lorsqu’il est en mode « irradié » et on assiste à des scènes de combats visuellement splendides. La cartographie précise et les prémices d’une guerre de territoires d’un Las Vegas post-apo avec ses méchants, plus vilains les uns que les autres, laisse présager des suites aguichantes. Au final Geiger est à la fois prometteur et frustrant tant il ressemble plus aux pages de règles du jeu qu’au jeu lui-même, ce qui laissera certains sur le bord de la route. Néanmoins et au moins pour revoir Geiger en action, on ne pourra s’empêcher de jeter un œil aux autres œuvres du « UnnamedVerse ». A suivre.