L'histoire :
C’est un grand jour pour lui. Il va remplacer son défunt père dans le rôle prestigieux de placelin. Explorer les mondes et réaliser des quêtes pour mieux connaître le mystère de la vie, voilà la mission qui l’attend. Mais ce n’est pas non plus si simple car la tâche est énorme et cela commence mal car le pauvre Twig est en retard d’un demi karook. Stressé, il essaie de se hâter à prendre toutes ses affaires, non sans réprimander son compagnon Splat. C’est lui qui aurait dû le réveiller à temps. Les deux amis se disputent sur la route pendant que toutes les créatures se moquent de Twig et de son éternel retard. Il arrive enfin devant le mont Guphin et la vieille montagne ne manque pas de disputer Twig pour son retard. C’est son premier jour et on ne peut pas dire que cela commence très bien. Il a beau s’excuser, rien n’apaise la colère du vénérable Guphin. Mais ils n’ont pas le temps de parler plus : le voyage du placelin doit désormais commencer. Il faut qu’il commence par rentrer dans la montagne et pour ce faire, Guphin tire une immense langue qui donne accès à l’entrée de la montagne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Skottie Young nous embarque dans un nouveau récit encore très surprenant. C’est un sacré voyage initiatique qu’accomplit Twig qui tient à la fois du merveilleux, du conte et d’une mission d’héroic-fantasy ou de jeu de rôle. Tout est délicieusement féerique et surprenant, un peu à la façon d’Une histoire sans fin sauf qu’ici, même le personnage principal est une créature étonnante. A mi-chemin entre Stich et le Fourreux, cette jeune bestiole toute mimi va devoir se dépasser pour accomplir le nouveau rôle qu’on lui a donné. Et c’est ici que démarre une quête superbe d’inventivité, de rencontres étonnantes et de trouvailles fascinantes. A commencer par les lieux, plus exotiques les uns que les autres, comme l’orée des Pins Noirs ou les mines ventrales. Les endroits poétiques et fantasmagoriques sont peuplés de créatures au nom étrange comme le vieux Guph, l’Ouvrevoie ou le Nektarmancien… On ne sait jamais bien ce qu’il nous attend mais ce qui est sûr, c’est que la surprise est toujours au bout du chemin. Une surprise d’autant plus magique que le dessin de Kyle Stream est tout simplement sublime. Avec beaucoup de douceurs et des couleurs chatoyantes, son trait est une évasion magistrale. Avec ce conte d’un autre genre, on retrouve notre âme d’enfant, celle qui nous pousse à imaginer l’impensable et l’indicible.
