L'histoire :
Diana semble désormais vouloir assumer ses rôles multiples de déesse, d’héroïne et de reine des Amazones. Wonder Woman est toutefois préoccupée par le sort de Donna Troy qu’elle a fait emprisonner sur l’Olympe après l’avoir vaincue. Hélas, Donna reste enfermée sur elle-même, effondrée par les crimes atroces qu’elle a commis sous l’emprise de Derinoé et incapable de se pardonner. L’Amazone profite de sa présence sur l’Olympe pour rendre visite à Zola et son fils, mais aussi discuter avec Héra. C’est surtout Héphaïstos que Diana souhaite voir : la déesse a demandé au dieu forgeron de lui fabriquer un nouveau costume qui, selon elle, symbolise son passage à l’âge adulte et sa prise de conscience des responsabilités qui lui incombent. A peine revenue sur Terre, Wonder Woman est interpellée par la police : un jeune homme menace de se suicider si l’Amazone ne se montre pas. Que veut cet intrigant personnage ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le premier volume de Wonder Woman Déesse de la guerre paraissait relativement prometteur malgré quelques maladresses, ce second tome est beaucoup plus fade. Wonder Woman change de costume offrant à David Finch l’occasion de dessiner quelques planches assez réussies même si le résultat saura provoqué à coup sûr la controverse parmi les fans. Cependant, au-delà de ce changement de look, cet arc est poussif montrant une Wonder Woman sentencieuse, remplie de bons sentiments, passant son temps à sortir des phrases banales à ses interlocuteurs tourmentés. Dommage car certains personnages sont attachants à l’image d’une Donna Troy pétrifiée par les massacres qu’elles a commis mais cherchant malgré tout à se racheter ou d’une Eris qui joue double voire triple jeu et à laquelle on ne sait pas trop si on doit se fier. Là encore, de bonnes idées émergent et se manifestent par l’apparition d’un nouveau rejeton des Dieux ou la mort de certaines divinités, mais les pistes ne sont pas exploitées et la force du récit s’estompe devant les discours lénifiants et redondants d’une Wonder Woman qui tourne un peu en boucle. Meredith Finch semble ne pas trop savoir quoi faire de cette héroïne emblématique de l’univers DC et les personnages annexes sont bien plus intéressants que l’Amazone elle-même. Graphiquement, David Finch reste égal à ce qu’il fait d’habitude, alternant les planches percutantes et les visages un peu trop poupins contrastant avec le discours d’une Wonder Woman qui se veut plus adulte. Un titre qui donne plutôt envie de vite passer à autre chose.