L'histoire :
Martyrisées par Hercule et ses hommes, les Amazones se rebellent un jour, menées par Hippolyte. Brisant leurs chaînes et éliminant leurs geôliers, elles décidèrent alors de vivre dans un monde où les hommes ne seraient plus présents. Elles vivent alors sur l’île du Paradis. Plus de 3000 ans plus tard, leur société a bien évolué. Un événement de taille s'est cependant produit. Diana, la fille d'Hippolyte, est arrêtée et un procès doit avoir lieu. Les Parques sont alors appelées pour juger de la culpabilité de l'Amazone qui aurait défiée les lois séculaires et frayée avec le monde des hommes. Liée par le lasso de vérité, Diana doit alors dire toute la vérité sur les événements qui l'ont conduite à prendre une telle décision. L'Amazone ne se dédouane pas. Depuis des centaines d'années, elle ne peut pas participer aux jeux, du fait de sa trop grande force. Pendant la cérémonie, elle porte la coiffe de lion du défunt Hercule et se fait poursuivre par ses sœurs. Toujours aussi prompte à leur échapper, Diana finit par découvrir un avion écrasé sur une plage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Earth One de DC Comics revisite les origines des plus célèbres personnages de l'éditeur et les modernisent afin de les rendre plus attractives pour un nouveau public (et pour la énième fois diront les mauvaises langues). Fruit d'une longue gestation, Wonder Woman Année-Un est une réinterprétation prévue en trois albums, tous orchestrés par le scénariste écossais Grant Morrison. Son premier récit va se focaliser sur l'émancipation de Diana et sa volonté de briser le moule dans lequel elle a grandi et vécu. Les grandes thématiques sont là dès le départ avec une réflexion sur le féminisme, l'éducation et l'ouverture aux autres. Morrison revisite aussi bien les débuts historiques de William Moulton Marston ou la version post-Crisis de George Perez avec un soupçon de provocation. Les intentions sont là mais à la conclusion de la lecture, le récit se montre décevant. Grant Morrison ne fait qu'ébaucher ses idées et s'amuse plus avec la manière dont il va les narrer, plutôt qu'avec un réel contenu. Une façon de faire que l'on retrouve typiquement chez un Brian Michael Bendis, chose inhabituelle chez un Morrison. Côté dessin, Yanick Paquette est au rendez-vous avec des planches enthousiasmantes et qui à elles seules vous forceront à poursuivre la lecture jusqu'au bout. Il ne se passe pas grand chose dans ce premier album et ce ne sont pas les éventuels designs sous-jacents de vaisseaux qui viendront cacher la maigreur de son scénario. Une vraie déception.
