L'histoire :
Le moins que l’on puisse dire c’est que le lieutenant de police Mamoto Sato est en bien mauvaise posture. Il a décidé de démanteler les réseaux du syndicat du crime Takahashi après que ce dernier ait abattu froidement son équipier, mais les choses ne se passent pas comme prévu. En effet, le voilà embarqué sur un vieux rafiot avec des malfrats de la pègre de Tokyo et ces derniers lui réservent un aller simple pour une escapade tropicale en pleine mer... Mais Mamoto Sato est un homme plein de ressources ! Ainsi, alors qu’il avait les mains liées et qu’il était sur le point de se faire abattre par un tueur, le policier a eu assez de ressources pour sauter par-dessus bord en pleine mer déchaînée pour tenter de rejoindre le bout de terre qu’il venait d’apercevoir. Alors que les marins pariaient sur une noyade de Sato avant d’atteindre le rivage, voilà que l’homme est arrivé sur la plage de l’île. Mais cette île n’est pas n’importe laquelle, c’est Monster Island, un petit bout de terre sur laquelle ont élu domicile de nombreux monstres comme Godzilla ! Très vite, les tueurs à la solde du clan Takahashi débarquent eux aussi sur l’île mais lorsqu’ils tombent sur Godzilla, ils sont vite balayés. Seul, le policier s’en sort. Il est recueilli par deux étranges personnages, les Gardiens, qui servent les Elias. Ce sont elles qui ont envoyé Mothra le sauver d’une mort certaine au cœur de Monster Island. Mamoto décide alors de rentrer à Tokyo en amenant avec lui les deux Elias...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidemment, la franchise Godzilla continue son petit bonhomme de chemin chez l’éditeur Vestron avec des sorties comme Godzilla In Hellou Half-Century War bien sympathiques. Cette fois-ci, c’est le scénariste John Layman qui s’y colle avec Godzilla : Gangsters &Goliaths en compagnie d’Alberto Ponticelli aux dessins. Pour ce faire, l’auteur a décidé de mélanger une histoire policière sous fond de pègre tokyoïte avec de la SF pure et dure. Ainsi, on suit le combat sans concession du lieutenant Mamoto Sato contre l’empire du terrible Takahashi. C’est dans ce but-là que le policier décide d’emmener les Elias de Monster Island, quitte à rompre l’équilibre que ces êtres étranges maintenaient pour tenir les montres à distance des humains... Du côté des dessins, Ponticelli a opté pour des traits énergiques avec un encrage très marqué qui apporte une ambiance très sombre à l’ensemble, notamment lorsque John Layman met en avant les bas-fond de Tokyo. De plus, l’artiste a bien su mettre en planche l’arrivée fracassante des monstres dans la ville et les dégâts causés par Godzilla, Mothra, Rodan ou l’araignée géante Kumonga... En fin de compte, Godzilla : Monsters&Goliaths est un petit comics pétri de bonnes intentions, qui alternent enquête policière avec le genre SF propre à l’univers de Godzilla. John Layman et Alberto Ponticelli ont réussi à mélanger les styles sans jamais dénaturer le monstre japonais. Bien joué !
