L'histoire :
On raconte que lorsque quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme dans l’au-delà. Mais lorsque des choses trop horribles se sont passées, elle porte en elle une immense tristesse. Alors quelquefois, seulement quelquefois, le corbeau peut faire revenir cette âme, pour que le bien reprenne ses droits sur le mal. Le Far-West. Plusieurs desperados sont à cheval en quête d’aventures et de femmes. Arrivés dans un ranch, les hommes du capitaine McCoull décide de s’en prendre à la famille de Joshua, un Amérindien marié à une blanche du nom de Maudie. Très vite, la situation devient incontrôlable et les desperados tuent tout le monde sous les yeux horrifiés du père de famille impuissant. Peu de temps, il subira le même sort que ses proches… Lorsqu’il revient d’entre les morts, ramené par un corbeau, Joshua se trouve dans un monde qu’il ne connaît pas, qu’il ne comprend pas. Et pour cause, le monde est revenu à la vie un siècle et demi après avoir été massacré. Petit-à-petit, Joshua comprend que les desperados qui ont tué toute sa famille se sont eux-mêmes réincarnés en des bikers criminel sans foi ni loi. Mû par son désir de vengeance, en proie à d’atroces visions de son propre passé et guidé par le corbeau, le jeune Amérindien va alors se mettre en quête de retrouver ces hors-la-loi afin que justice soit faite. Cependant, les actes de Joshua ne sont pas sans conséquence et la police est sur ses traces…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quelle bonne idée de la part de Vestron de publier en français toutes les bandes dessinées dérivées de l’univers de The Crow ! Avec Dead Time, l’éditeur se penche sur un scénario initialement développé par James O’Barr, dans l’idée de faire une suite au film The Crow de 1994. Pour ce faire, l’homme a imaginé un personnage amérindien de la tribu Crow, nommé Joshua, dont la vie bascule lorsque sa femme, son enfant et sa belle-mère sont exécutées sous ses yeux par des desperados avant de le tuer lui-même. Ramené à la vie par un corbeau, le jeune homme se retrouve plus d’un siècle après dans un monde qu’il ne connaît pas, alors que ses bourreaux se sont eux-mêmes réincarnés en bikers criminels. Du côté des dessins, l’artiste Alex Maleev a opté pour des traits crayonnés en noir et blanc et force est de constater que ce parti pris est payant tant l’ensemble s’avère à la fois sombre et racé. Au final, si Dead Time n’aura finalement pas servi au cinéma, il constitue néanmoins une première dans l’histoire de la franchise de The Crow en devenant la toute première suite dérivée du roman graphique original. Et mine de rien, c’est ce comic book qui a amené pour la première fois les nouvelles incarnations de la vengeance que l’on retrouvera plus tard dans des œuvres comme Flesh& Blood, Memento Mori, Wild Justice, Lethe ou Walking Nightmare...
