L'histoire :
Après les évènements qui ont conduit à une véritable lutte pour le pouvoir entre Mégatron et le Sénat ainsi qu'à des pertes chez les Transformers, rien ne va plus sur la planète Cyberton. En effet, la révolte gronde et l'unité dans la population commence à se fissurer suite à des meurtres perpétrés par un ou des mystérieux tueurs qui sont ardemment recherchés par Orion et son équipe. De son côté, Mégatron décide d'aller à la rencontre de Termagax, la fondatrice du mouvement Ascenticon dont il est le porte étendard mais qui vit désormais recluse et ce, afin de mettre au point un nouveau plan de conquête politique. Tout comme de nombreux autres bots qui faisaient partie de la sécurité, Bumblebee a, quant à lui, une nouvelle fonction : il est devenu garde du corps du sénateur Mégatron. Cependant, il peine à s'imposer parmi les autres, notamment auprès des sympathisants Ascenticon et cherche à tout prix à impressionner Elita-1. Mais les manifestations et la violence, notamment à Tarn, servent la cause de L'Eveil qui gagne en puissance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l'on puisse dire c'est que Brian Ruckley ne fait pas les choses à moitié. Ainsi, pour remettre au goût du jour les origines du conflit entre les Autobots et les Decepticons sur la planète Cybertron et offrir un point d'entrée aux néophytes, il met en place une histoire redoutablement bien ficelée. Un peu trop même. En effet, le scénariste a pris le parti de mettre en avant les luttes de pouvoir entre le Sénat et Mégatron, le leader du mouvement Ascenticon en pointant notamment les manipulations des dirigeants de Cybertron et les petits arrangements politiques pour le pouvoir. Et avec ce choix narratif, force est de constater qu'il n'est pas toujours évident de suivre le cheminement de chacun, tant les personnages et les sous-intrigues sont nombreux. De fait, il faut bien avouer qu'on s'y perd un peu dans la mesure où ce côté politique est omniprésent dans ce second tome, au détriment de l'action. Et même si les idées développées sont ô combien bien traitées et intéressantes, le lectorat le plus jeune – le cœur de cible d'Hasbro – aura du mal à s'y retrouver tant les ramifications du récit sont nombreuses ! En ce qui concerne les graphismes, la pléiade d'artistes composée d'Angel Hernandez, Sarah Pitre-Durocher, Andrew Griffith, Anna Malkova ou Beth McGuire-Smith fait bien le job et réussit le tour de force de remettre au goût du jour l'univers des Transformers en oscillant notamment entre un design old school de Cybertron et des traits plutôt dynamiques, dans des mises en scènes bien pensées. La lecture s'avère donc fluide et agréable. En définitive, ce tome 2 de Transformers reste intéressant mais la complexité du scénario risque bien de faire perdre le fil à bon nombre de lecteurs qui pensaient s'en payer une bonne tranche avec des bastons de robots ! Bref, ce comics est bon mais ne fera pas l'unanimité auprès des plus jeunes...
