L'histoire :
Ce troisième tome comporte six histoires "morbides" :
- Un sale fumier : Clayton rentre chez lui pour retrouver sa femme encore occupée par l'entretien de ses fleurs. Clayton le prend plutôt mal et il risque de prendre une décision regrettable...
- Différents artistiques : Un dessinateur au rabais passe devant une galerie de sculptures présentant des bustes ultra-réalistes. Les statues l'obsèdent et il décide d'y retourner le lendemain...
- Déjà-su : Par une nuit d'orage, une jeune fille court-vêtue est réveillée par un bruit. Elle soupçonne son chat d'en être à l'origine...
- Auto-Stop : Un sinistre camionneur prend une jeune fille en stop. Animé de mauvaises intentions, il risque cependant d'être surpis lui-même...
- Il était un foie : Johnny est un abruti. Pas étonnant qu'il préfère acheter un comics avec l'argent que sa mère lui a confié pour acheter du foie. Coup de chance, le cimetière n'est pas loin...
- Mise en rayon : Le pauvre Felsen travaille dans une épicerie et sous les ordres de son beau-frère. Et son beauf est bien décidé à le faire souffrir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les « Tombes de la Terreur » sont des anthologies d'horreur que l'on doit à Jason Crawley et Mike Hoffman. Inspirées des histoires courtes, glauques et gorgées d'humour noir des vieilles publications EC Comics, les auteurs veulent ici créer leur propre univers parallèle, en sorte, avec notamment le « Bloke », sorte de monsieur Loyal goguenard et toujours accompagnée des créatures aguichantes. Si le format court réussit en général à ce type de récits (on pense aussi aux séries télévisées telles que La Quatrième Dimension ou, bien sûr, aux Contes de la Crypte), ici on assiste à un raté quasi-complet. Si les EC Comics rencontrent encore aujourd'hui un gros succès par le biais de réédition, c'est d'une part grâce à la qualité du travail des auteurs et artistes y ayant travaillé et aussi grâce à un facteur nostalgie. Or ce dernier joue très peu dès lors que l'on est censé livrer du neuf. Les histoires présentées ici sont ultra-prévisibles et ne surprennent éventuellement que le lecteur en situation de déni, celui qui n'ose pas croire qu'on lui livre une conclusion pareille. Le schéma pourrait se résumer à l'exemple suivant : Bob va traverser la rue et manque de justesse de se faire écraser. Il souffle, regarde à gauche puis à droite et se prend un piano sur la tête. Angoisse ! Au niveau des dessins, Hoffman et Baker ne sont pas mauvais mais il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Quand on sait de quoi est capable Hoffman (les couvertures sont réussies), on est un peu déçu, d'autant plus que les graphismes des histoires sur lesquelles il est crédité varie étrangement (difficile de croire que le même artiste a illustré « Il était un foie » et « Différents artistiques »). En résumé, un ersatz de Creepy et autres Eerie dénué de punch et d'imagination. A noter que l'album est disponible depuis plusieurs en téléchargement sur le site de l'éditeur à un prix extrêmement bas.
