L'histoire :
Dans un futur proche, le Japon est devenu le 51ème état des USA. Près de la côte de Tokyo, une île artificielle a été créée. Son nom est Neon Island et, là-bas, la prostitution et les jeux d'argent sont légaux. Koyoshi Kira, 28 ans, est le bras-droit de Kensuké Todomé, le propriétaire d'un des principaux casino-hôtel de l'île. Il doit régulièrement marquer son autorité auprès des clients les plus incontrôlables. Pour cela, il peut toujours compter sur Doji Kodama, un homme de main au caractère ambigu et à la force colossale. Appelé dans le bureau de son patron, Kira se voit confier une mission des plus urgentes. Un de leurs clients, un grand ponte de la mafia appelé Runover, est la cible de deux tueurs thaïlandais qui ont leur chambre dans le même endroit. Kira et Kodama se chargent de cette mission mais Todomé les a avertis d'un détail anodin de prime abord mais qui trouve tout son sens lorsqu'ils se retrouvent juste les uns à côté de l'autre. Les deux assassins ont l'habitude de se parfumer énormément, tellement que cela en est difficilement supportable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nom de Koushun Takami ne vous dit peut être rien et pourtant l'écrivain japonais a lancé en 1999 un roman qui fit grand bruit à sa sortie : Battle Royale. Adapté en manga par Masayuki Taguchi (chez Soleil), le titre eut même droit à une adaptation cinématographique et à deux suites. Black Joke est un autre roman de cet auteur à se voir transposé en manga. Une fois encore, c'est Masayuki Taguchi qui s'en charge avec l'aide cette fois-ci de Rintaro Koike au scénario (amusant d’ailleurs quand on sait que le dessinateur a aussi dessiné Black Jack neo). L'histoire prend place dans un Japon devenu le 51ème état des USA et plus précisément sur une île artificielle où les jeux et la prostitution sont légaux. Travaillant pour le propriétaire d'un casino-hôtel, Kira est un personnage principal pour le moins particulier. Il n'est pas très sympathique, est un dragueur invétéré, mais il se révèle par contre un redoutable homme de main ! Le récit ne met en place que des protagonistes qui sont méchants, pas de place dans cette série pour de la poésie : la violence règne. On pense parfois à Tokyo tribe2 (série inachevée chez Glénat) pour l'aspect ultra-gore de certaines séquences mais surtout pour les conflits incessants entre les nombreux clans. Mais, contrairement à ce dernier titre, Black Joke s'en sort bien mieux, notamment au niveau de l'univers qui est bien développé et vient progressivement enrichir son casting de personnages. Les dessins sont aussi très soignés et les scènes d'action plutôt spectaculaires. Un début assez emballant mais qui ne parvient pas encore au niveau de Sun-Ken Rock (chez Doki-Doki), l'autre série "fresh" du genre.