L'histoire :
Engagé par des émissaires russes, « l’Amiral » Johnny est venu procéder à l'échange de la cocaïne avec une bande de mafieux américains dans une zone désertique de Neon Island. Si ces derniers ont bien envie de l'éliminer afin de s'emparer de la marchandise sans débourser d'argent, ils sont rapidement prévenus que celui que l'on appelle l'Amiral est accompagné de Gunboat, un snipeur. Ce dernier se met en valeur en explosant quelques bouteilles vides laissées ici et là tout autour de ce petit monde. Finalement, c'est Johnny qui va rentrer avec toute la marchandise. Il simule un pistolet avec ses doigts et vise chacun des types. L'instant suivant, son tireur d'élite abat chacun des mafieux. Venu fêter avec Gunboat le succès de leur mission dans l'hôtel Onsen, Johnny croise Kira avec qui il était dans les forces spéciales. L'agent de sécurité se remémore même que l'Amiral se serait déféqué dessus lors d'une mission. Totalement énervé, Johnny se calme enfin lorsqu'il reçoit l'ordre d'exécuter deux types par ses employeurs russes : Kira et Doji...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Battle Royale, Rintaro Koike et Masayuki Taguchi ont su adapter le roman de Joushoun Takami de manière vraiment réussie. Avec Black Joke, ils ont réitéré leur exploit avec une nouvelle transposition d'une des œuvres du romancier. La mise en bouche du premier volume a dévoilé un univers sombre et très violent : dans une île artificielle, aucune loi n'interdit le meurtre et le jeu, le paradis pour les mafieux ou assassins de tout horizon ! Alors que l'on avait pu faire connaissance avec le duo d'agents de sécurité de l'hôtel Onsen (Kira et Doji), ce nouvel album introduit un protagoniste haut en couleurs surnommé l'Amiral Johnny. Totalement excentrique, celui-ci est une ancienne connaissance des deux sbires de l'époque où ils étaient marines. Assez drôle, le récit montre une confrontation impressionnante entre les anciens amis. Ce second opus est agréable et ne souffre d'aucun temps mort. La qualité des dessins est toujours à noter. Masayuki Taguchi soigne vraiment son visuel et, même si certaines poses sont bizarres ou si certains corps ont des musculatures disproportionnées, on s'y fait très vite ! Black Joke est violemment bon, outrancieusement expressif et délicieusement captivant.