L'histoire :
Le professeur Lafayette a réuni une fois encore de nouveaux cas de yôkai des plus étonnants puisqu’ils ont été vus en France. C’est ainsi que dans la galerie du château de Versailles, des témoignages font état que des têtes perdues et errantes parcourent les couloirs la nuit afin de chercher des corps pour danser ; une telle mésaventure est arrivée à plusieurs gardiens. Un autre cas concerne l’existence d’un « feu furieux ». Un sapeur-pompier émérite était devenu la tête de turc de ses collègues. Un jour, il reçoit d’un type étrange une lampe dans laquelle se trouve une petite flamme : s’il ne nourrit pas cette drôle de créature, celle-ci se met à pleurer. Les tensions et remarques grandissant, le pompier lâche alors la flamme dans une des forêts du Var mais sa vengeance risque de se retourner contre lui... En Normandie, un brocanteur entend parfois la nuit certains de ses objets parler. Un jour, un riche amateur d’armures vient lui acheter l’une de celles qu’il possède. Le problème est que celle-ci est maudite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Kourita livre déjà un second volet de son Encyclopedia diabolica. Le dessinateur français parti vivre au Japon durant plusieurs années est revenu avec l’idée folle de lister dans divers ouvrages les yôkai de France. Dans la droite lignée de Shigeru Mizuki (Kitaro le repoussant), l’auteur regroupe ici plusieurs histoires de quelques pages mettant en scène des témoignages recueillis par le professeur Lafayette, son personnage faisant jonction entre tous les chapitres. Jouant la carte de l’humour et non de l’horreur, ces petits contes sont plutôt amusants. Si certains sont assez originaux, d’autres sont au contraire un peu trop classiques. Certains récits semblent prendre place dans des lieux hautement touristiques pour plaire au lectorat japonais original, pour qui cette encyclopédie fut publiée initialement. Quant aux graphismes, les dessins de Kourita sont assez particuliers, ses traits sont assez anguleux et le niveau de détails varie d’une case à une autre. Moins surprenant que le premier opus, les aficionados de ce type d’exercice apprécieront tout de même cet album.