L'histoire :
Yokoi est toujours retenu dans les locaux de la préfecture. Alors qu'il se rend aux toilettes, il maîtrise son gardien et en profite pour filer. Onoda est de son côté coincée à Soil - ou tout du moins ce qui ressemblait à cette ville. Des corps étrangers entourent les lieux et empêchent quiconque de s'en aller. Pire, le sel semble avoir repris le dessus et recouvre rues et bâtiments. Des habitants paniqués courent et foncent vers les tourbillons. Onoda ne les retient pas et les voit quelques secondes plus tard réapparaître à d'autres endroits de la ville. La fuite de Yokoi n'est quant à elle pas vraiment passée inaperçue : la préfecture est en alerte. Le capitaine a atteint les archives et y retrouve Tsuguo, un vieillard responsable du classement des dossiers secrets. Grâce à lui, il parvient à s'enfuir. Ensemble, ils se rendent à Soil mais, là-bas, l'inconcevable se produit : il n'y a plus aucune trace de la ville ! Avant de repartir, Tsuguo confie à Yokoi un paquet reçu il y a une semaine. A l'intérieur se trouvent probablement de nouveaux indices sur ce qui se passe en ce lieu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les derniers rebondissements de Soil ont remis le côté fantastique de la série sur le devant de la scène avec une Onoda coincée dans la ville de banlieue qui est entourée des fameux corps étrangers. Dès le début de ce huitième opus, on retrouve la jeune femme piégée avec les autres habitants, mais on retrouve aussi le capitaine Yokoi qui est de son côté prisonnier d'une préfecture on ne peut plus louche. Le parcours distant des deux policiers permet aux lecteurs de comprendre que la situation à Soil est toujours aussi bizarre. Les éléments d'explication sont bien peu nombreux et, dès l'instant où une piste est avancée (comme avec le colis confié à Yokoi par Tsuguo), on vit à fond les choses ! Le récit est labyrinthique au possible et la pression est grandissante au fil des pages. Si l'on ne connaît pas encore tous les aboutissants de l'histoire, il nous tarde de les découvrir dans les prochains opus. Signalons aussi qu'encore une fois les planches de Kaneko bénéficient d'un trait fin aussi bien sur les personnages que sur les décors, ce qui se révèle un régal pour les pupilles. Soil se confirme comme l'une des œuvres les plus fascinantes du 9ème art, un univers incroyablement complexe et en même temps si simple.