L'histoire :
Alors qu’Ellis est sortie faire une course pour la grand-mère qui l’héberge en ce moment, une jeune femme, Nadie, l’aborde et lui demande si elle est bien la jeune fille de la photo qu’elle brandit : la dénommée Ellis, dont la tête est mise à prix. L’adolescente nie sans sourciller et commence à repartir lorsque trois individus armés les encerclent et somment l’étrangère de leur laisser la fille. Mais la chasseuse de primes réagit rapidement et désarme les agresseurs, tandis qu’Ellis prend la poudre d’escampette. Nadie se rend ensuite chez la grand-mère et cette dernière lui dit la bonne aventure. Elle lui révèle aussi qu’elle sait qu’Ellis veut partir dans le sud du pays et lui demande de bien vouloir veiller sur elle. Plus tard, Ellis tente de revenir discrètement mais est interceptée par Nadie qui lui montre que les autres types l’attendent eux aussi. L’adolescente décide donc de partir afin de ne pas causer plus de torts mais les malfrats font sauter la maison de la grand-mère, espérant ainsi faire apparaître Ellis et cela fonctionne. La jeune fille se fait alors attraper mais Nadie vient à nouveau à son secours et abat deux des trois hommes. Le troisième prend donc Ellis en otage et oblige ensuite Nadie à se déshabiller. Pourtant, alors que la jeune femme est nue et à la merci de l’agresseur, Ellis jette un regarde meurtrier à ce dernier qui explose soudainement juste après…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors : prenez la série Noir, transposez les mêmes personnages en Amérique du Sud (mêmes personnalités, notamment le coup classique de la jeune fille apathique et qui ne parle pas) mais changez les couleurs de cheveux, enlevez la partie intéressante -le passé mystérieux-, retirez les capacités physiques spéciales et remplacez-les par un pouvoir psychique et, surtout, ajoutez du fan-service inutile à gogo toutes les deux pages. Ce n’est pas étonnant : les deux séries sortent du même studio d’animation. Adaptation papier de la série animée éponyme, ce manga n’est qu’un ramassis de scènes stéréotypées qui n’ont pour unique but que de montrer de la culotte, voire pas de culotte du tout si c’est possible. Tout y passe, surtout le plus mauvais : fillette nue (dans les bras d’un vieillard - c’est mieux), bonne sœur nue (et ligotée - un must), chasseuse de primes nue (ou déguisée en maid, ou en maillot de bain, ou en vêtements déchirés…). Les graphismes sont le seul point positif à mettre au crédit de ce manga : décors présents, tramage conséquent et bien posé, mise en page originale, effets réussis, personnages soignés… Arrivé à la fin du tome, l’introduction du scénario semble être terminée et on s’attend à ce que le prochain opus rentre enfin de plein pied dans l’histoire. Pas de chance : après six chapitres dont on cherche encore l’intérêt, on s’aperçoit que ce manga est en fait un one-shot. A défaut de lire une vraie fin, on se consolera en se disant qu’on n’aura pas à subir cette torture une seconde fois.
