L'histoire :
A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Alors que des membres de la bande des Z viennent de massacrer quelques survivants pour s’emparer de leur eau et de leur nourriture, un homme fait son apparition et les décime. Continuant son chemin, le voyageur arrive finalement au milieu de ruines où des locaux lui tendent un piège et l’emprisonnent. Se réveillant au fond d’une geôle, celui-ci fait la connaissance d’un garçon nommé Batt enfermé pour vol. N’en voulant pas aux villageois qui ne cherchent qu’à se protéger des pillards, l’étranger soigne même sa très jeune geôlière, Lynn, une petite enfant traumatisée qui a perdu la parole, afin que celle-ci puisse recommencer à parler. Plus tard, l’ancien vient voir le nouveau prisonnier pour vérifier si celui-ci fait partie du gang des Z et s’aperçoit que celui-ci a des cicatrices sur le torse qui forment la constellation de la grande ours. Soudain, le gang des Z fait irruption dans le village et tous les hommes partent donc pour leur résister. L’étranger se libère alors de sa cellule et part venir en aide aux villageois…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà qui fera plaisir à ceux qui n’auraient pas eu la chance de lire cette série aux éditions J’ai Lu : pour ses 25 ans, Hokuto no Ken (Ken le survivant) est rééditée de manière propre et disponible. Propre car, lorsque l’on a déjà tenu un des volumes de la précédente édition, on sait qu’il était nécessaire d’aller se laver les mains après coup tellement l’encre restait collée aux doigts, ce qui n’est pas le cas ici, la présente impression étant relativement de bonne qualité et doté d’une très belle couverture. Disponible car, contrairement à l’édition J’ai Lu, celle-ci sera trouvable en quantité suffisante. En dehors de cela, si le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, il est quand même de ces synopsis cultes, basique mais efficace, qui en a sûrement inspiré plus d’un depuis, ce dernier datant tout de même de 1983. La terre, ravagée par une guerre nucléaire totale, est devenue presque stérile. La population mondiale a presque été réduite à néant et seule les plus forts survivent. Dans ce contexte, Ken, descendant d’une lignée secrète d’assassins utilisant un art marial mortellement efficace utilisant les points d’énergie du corps pour causer des dommages intérieurs, parcourt le monde à la recherche de celui qui a enlevé sa petite amie pour se venger et, ce faisant, défend les opprimés là où il passe. Les dessins sont de type ancien et résolument réaliste, sauf lorsqu’il s’agit de mettre en avant des concepts de base (comme celui de la grosse brute toute puissante qui mesure quatre fois la taille d’un homme normal ou un poing qui devient tout à coup aussi gros qu’un homme, l’auteur jouant à outrance de la perspective déformée pour affirmer son dessin). A titre de comparaison, ceux-ci, très encrés, pratiquement sans tramage et au découpage très dynamique, pourront rappeler par instants le trait de Tsukasa Hôjô au début de City Hunter. Même si les personnages, leurs attitudes, leurs vêtements ou leurs poses parfois ridicules sont parfois très kitchs, ne boudons pas notre plaisir et savourons cette œuvre à juste titre culte. Vous ne le savez pas encore, mais vous adorez déjà !