L'histoire :
Profitant de l’absence de Kenshirô, Jackal et sa bande se sont rendus dans le petit village abritant la « grand-mère » de Batt et tous les orphelins qu’elle a recueillis. Pour défendre les enfants, la vielle femme menace Jackal d’un fusil mais ce dernier ouvre son manteau qui révèle alors de nombreux bâtons de dynamite. Ainsi, si un coup de feu part, tout le monde sera anéanti autour de lui, y compris les enfants. Désemparée, la femme se fait saisir son arme et prend un coup d’épée qui la laissera morte d’ici quelques minutes. Toute résistance maintenant anéantie, Jackal décide d’établir son nouveau repère sur place afin de profiter du puits qu’avait creusé Kenshirô avant de s’en aller. Les bandits décident ensuite de tuer les enfants à petit feu pour s’amuser et commencent donc à vouloir les pendre un par un. C’est alors que Ken réapparaît et règle leurs comptes aux bandits qui s’en prenaient aux enfants. Mais Jackal prend les orphelins qui étaient restés près de lui et leur enfonce à chacun un bâton de dynamite dans les vêtements afin de couvrir sa fuite. Naturellement, l’homme du Hokuto sauve les enfants, laissant ainsi le reste des bandits s’enfuire. Mais, après que Batt ait assisté aux derniers instants de celle qui fut une vraie mère pour lui, Ken reprend la route, plus que jamais décidé à anéantir jusqu’au dernier Jackal et sa bande…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première moitié de ce troisième volume met en place la fin de l’histoire avec la bande de Jackal, histoire qui n’aura pas présenté grand intérêt sauf peut-être sur la fin où Ken affronte un homme monstrueusement grand (encore plus que les brutes habituelles) et qui, pour une fois, pratique un art martial « sérieux » qui rend le combat vaguement plus attrayant que le massacre à tout va des petits nazillons de service qui ne savent pas se défendre. La seconde partie, quant à elle, introduit un nouveau protagoniste en la personne de Rei du Nantô, décidé à abattre « l’homme aux 7 cicatrices » pour assouvir une vengeance personnelle. Sans savoir qui il est, Rei va combattre aux côtés de Ken avant d’apprendre que son homologue du Hokuto est l’homme qu’il recherche. Le scénario de ce volume prend donc son intérêt dans les rencontres que fait Ken plus que dans l’action qui y est présentée puisque, une fois encore, il ne s’agit pratiquement que de combats contre des petites frappes. Malgré quelques exagérations propres au style de l’auteur (notamment au niveau des proportions des combattants qui se retrouvent à mesurer 8 mètres de haut ou à avoir des poings aussi gros qu’un homme), les graphismes sont très travaillés et impressionnants de détails. Preuve du succès de la série à l’époque au Japon, plusieurs chapitres ont été originellement réalisés en couleurs, même si on les retrouve en noir et blanc ici. L’auteur fait aussi montre de quelques originalités concernant le découpage, principalement lors des scènes de combats. En bref, un volume pas forcément passionnant mais qui se laisse lire pour peu que l’on apprécie la série pour ce qu’elle est.