L'histoire :
Mayu, une jeune styliste freelance, vient de se faire plaquer par son copain. Elle retrouve alors deux copines dans un restaurant et enchaîne les bières tout en se lamentant. Plutôt que de la consoler, ses copines tentent de lui ouvrir les yeux : tant qu’elle s’attachera plus aux apparences qu’au bonheur de son partenaire, elle n’arrivera pas à avoir de relation durable. Le lendemain, Mayu se rend dans une agence immobilière où on lui propose une « superbe affaire » : la location d’une maison pour pas cher, sachant que le bail est de trois ans maximum. La jeune femme accepte immédiatement mais, une fois arrivée à son nouveau domicile, les choses se gâtent : elle entend une voix et, au moment où elle croit qu’il s’agit de fantômes, un des murs est transpercé par le poing d’une inconnue. En fait, cette dernière habite aussi la maison et la cloison qu’elle vient de détruire la sépare en deux habitations distinctes. Ne cherchant pas à continuer la conversation, la nouvelle voisine de Mayu sort, laissant cette dernière dégoûtée et affamée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux demoiselles qui ne se connaissent pas, l’une étant un cœur d’artichaut et l’autre se battant pour sa passion, se retrouvent à habiter en colocation : cela ne vous fait penser à rien ? Le scénario ressemble en effet fortement à Nana (Delcourt) aussi bien dans le fond que dans la forme, la musique étant ici remplacée par le free-fight, une discipline mêlant de nombreux sports de combats et où presque tous les coups sont permis. Sans atteindre le talent d’Aï Yasawa, l’histoire est tout de même intéressante, l’intrigue bien menée et les deux jeunes filles sont attachantes, même si Mayu se montre parfois agaçante. Les deux demoiselles commencent à se lier d’amitié, les histoires sentimentales se profilent déjà et un étonnant rebondissement nous attend dans les dernières pages. Graphiquement parlant, la qualité est aussi au rendez-vous. Certes, les décors sont peu présents mais cela permet de mieux faire ressortir les sentiments des personnages, ceux-ci étant d’ailleurs très expressifs. Le trait est fin, le découpage intéressant et le tramage assez soigné. Malgré un manque d’originalité pour ce qui semble être une version sport de combat de Nana, la série se démarque tout de même de pas mal de shôjos et on espère qu’elle saura tenir ses promesses tout en se détachant rapidement de sa « grande sœur ». A suivre donc…