L'histoire :
A dix-huit ans, lorsqu’elle a reçu son diplôme, Yuka était en plein questionnement : qu’a-t-elle achevé ou appris au long de sa courte vie ? Bien qu’elle se sentait alors un peu perdue, elle pris la décision de se tourner vers le free-fight, pensant que ce sport ne la trahirait jamais. Cinq ans plus tard, la jeune fille s’investit à fond et, en plus des entraînements intensifs, dépense beaucoup d’énergie dans un petit boulot. Sa vie lui convient parfaitement et ses collègues remarquent d’ailleurs qu’elle semble de plus en plus épanouie. Pourtant, un matin, elle se rend au gymnase mais les autres sportifs sur place se comportent bizarrement. C’est en arrivant dans les vestiaires qu’elle découvre le pot aux roses : un journal a publié un article où on l’accuse d’avoir remporté des matchs truqués car elle est « jolie mais incapable ». C’est un choc pour Yuka qui se sent alors trahie par le free-fight. Tandis qu’elle se lamente, son entraîneur lui propose de participer au tournoi du Smackgirl : si elle remporte la victoire, plus personne ne trouvera à redire sur ses capacités…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première moitié de ce volume nous montre Yuka et Mayu sombrant chacune à sa manière dans la tristesse et la solitude. Tout d’abord, l’histoire va s’intéresser à Yuka : on découvre quelles sont les véritables raisons qui la poussent à se battre et la pression médiatique se fait de plus en plus forte, la demoiselle étant énormément blessée. Puis, le récit s’intéresse de nouveau à Mayu et à sa relation avec Torashima : ne se sentant pas assez digne de lui, elle va s’acheter énormément de vêtements de marque et plonger dans la spirale de l’endettement, refusant d’écouter tous ses amis. Bien que différentes dans la forme, leurs histoires sont pourtant similaires dans le fond : les deux jeunes femmes s’investissent à fond dans ce qu’elles aiment et en paient le prix fort. La deuxième moitié du tome voit alors la conclusion des ces intrigues : grâce à leur amitié, elles vont affronter leur problèmes et les dénouements ne sont pas forcément ceux auxquels on s’attendait. Parfaitement bien mené, le scénario est très prenant et il est très facile de s’identifier à ces deux héroïnes ô combien attachantes. Par ailleurs, les graphismes sont de bonne facture, en dépit d’un tramage pas toujours judicieusement choisi et d’un trait qui manque souvent de finitions et de précision. En tous cas, cette trilogie est une réussite et ravira les fans du genre.