L'histoire :
Sur une île minuscule, la jeune Appa sert d’appât pour la pêche. Attachée à une corde, elle se fait avaler par un poisson géant avant que les pêcheurs ne remontent leur proie et que Bôchô, le guerrier du village, ne l’achève en lui coupant la tête avec son énorme épée. Appa en a assez de cette vie et de ce rôle, surtout quand la pêche se déroule de manière plus que « sport » comme aujourd’hui et qu’elle manque d’y laisser sa peau. Le soir, son père demande à la voir car il est gravement malade et son temps est compté. Il lui avoue alors qu’il l’a adoptée, ce que la fillette savait déjà depuis longtemps : elle est la seule humaine de l’île ! Ils sont en plein milieu de la discussion lorsqu’Appa aperçoit une créature tomber du ciel en pleine mer. La fillette n’hésite pas et plonge pour aller la sauver. La créature en question est un dragon poilu, qui se montre d’ailleurs de très mauvais poil lorsqu’il reprend conscience. Malheureusement pour lui, son code d’honneur l’oblige à se lier à vie à celle qui vient de le sauver ! Vu qu’il est arrivé là probablement en volant en somnambule et qu’il n’a aucune idée d’où il se trouve, « Boule de poils » veut repartir en voyage à travers le monde pour retrouver sa grotte, mais il doit rester auprès de la fillette. Le lendemain, après la mort de son père, Appa décide de l’accompagner dans cette aventure...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Appa fait partie de cette nouvelle vague de bandes dessinées multi-supports. D’abord créé sous forme d’album franco-belge, le titre est ensuite repris comme ici au format manga. En dehors du passage en noir et blanc, et d’une partie de la couleur remplacée par du tramage, certaines cases ont été redécoupées pour se conformer à la nouvelle mise en page, mais rien d’autre ne change. Le synopsis de base ainsi que le déroulement du récit sont simples et classiques mais recèlent beaucoup d’humour ainsi que quelques idées originales (les personnages qui portent un nom en rapport avec leur fonction, les cailloux vivants, le dragon puissant mais rendu gaffeur et à moitié impotent à cause d’un rhume...). L’ambiance est bon enfant mais l’histoire ne se réserve pas pour autant qu’aux plus jeunes et amusera tout un chacun. Dès ce premier volet, l’action est souvent au rendez-vous tout du long, et le trait dynamique colle parfaitement au récit, d’autant que le style de Dav rend aussi bien en grand album couleur qu’en manga. Les dialogues ne sont pas en reste et apportent également leur touche savoureuse à ce premier volet. Globalement sympathique, Appa ne paye pas forcément de mine de prime abord mais se révèle finalement une bonne surprise. Un démarrage qui n’Appa à rougir, donc !
