L'histoire :
Au palais du Soleil, Do-Ol fait un rapport à l’Empereur Cheon-Jé : il semble que l’on ait retrouvé la trace de l’homme qu’il recherche, le dénommé Chiwoo. Apprenant cela, le Cheon-Jé ordonne qu’on lui ramène par tous les moyens - et vivant afin qu’il puisse le tuer lui-même - l’homme qu’il tient pour responsable de la mort de sa sœur, avant de s’écrouler en crachant du sang... La façon dont Do-Ol mène les opérations ne plaît pas au duc Hwandou, le chef de l’une des quatre armées du palais du Soleil, et il le lui fait savoir. En plus de la traque du ihmé mang liang, Do-Ol va donc devoir gérer cette rivalité interne... Dans les montagnes, Mousang s’est joint au cortège de Pyo-Du le temps que Yeo Sanhoa se remette de ses blessures et se réveille. Soudain, leur convoi est attaqué d’une manière radicale : d’énormes rochers tombent à l’avant et à l’arrière et bloquent les survivants entre les deux sur une mince bande de chemin au milieu d’une falaise. Apparaît alors devant eux un homme gigantesque habillé de peaux de bêtes et de peaux humaines, et armé d’un gourdin énorme. En quelques instants, ce dernier tue les soldats qui tentent de l’attaquer avant de se montrer intéressé par Sanhoa, et Mousang s’avance donc pour être son adversaire. Mais, contre toute attente, l’homme résiste sans soucis face à lui et le combat est loin d’être gagné d’avance...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le premier tome semblait traîner un peu en longueur malgré une lecture très rapide, du fait qu’il ne s’y passait finalement pas grand-chose, ce second volet donne quant à lui l’impression de faire un peu plus avancer l’histoire. Pourtant, il ne s’y passe encore une fois pas tant de choses que cela mais on suit les différentes factions avec un peu plus d’alternance et le rythme est également plus régulier. Cette fois, le guerrier Mousang doit tout d’abord faire face à un géant assez fort, avant de découvrir un village où les habitants vénéraient autrefois les ihmé mang liang. Mais, alors qu’il va obtenir des informations cruciales pour sa quête, le village est attaqué par l’une des armées du palais du Soleil, tandis que les hommes du palais de la Lune font quant à eux la rencontre des hommes de Cheon-Ho lors d’un combat mortel, alors même que l’on découvre que le chef des armées du palais de la Lune sert justement en réalité les desseins de Cheon-Ho ! Le scénario se complexifie donc un peu avec notamment des intrigues de palais et l’entrée en scène de l’armée du palais du Soleil, et l’on commence à entrevoir un peu mieux ce qui relie tout ce petit monde, ce qui n’était pas vraiment évident jusqu’ici. Encore une fois, ce sont les affrontements qui semblent bénéficier du plus de soin : les combattants sont charismatiques et leurs techniques impressionnantes et mises en scène dans des duels sans concession. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne s’ennuie pas lors de la lecture. Côté dessins, toutes les planches ne sont pas du même niveau. Pour exemple, lors des scènes de palais, les décors et tramages utilisés donnent un côté tout à fait synthétique aux images, tandis que celles se déroulant en extérieur, voire même dans les maisons du village vers la fin du volume, ont un rendu bien plus réaliste. On regrette également qu’il y ait toujours autant de soucis d’impression quant au rendu du tramage qui se voit en conséquence moiré la plupart du temps, ce qui donne un petit côté désagréable lors de la lecture. Cela est d’autant plus regrettable que les planches produites par Young-Oh Kim sont généralement très fournies en détails comme en tramage, et que ce défaut ressort donc d’autant plus. Pour le reste, le trait et la mise en scène sont soignés, et l’auteur ajoute même parfois quelques effets en dessinant par exemple le héros au pinceau plutôt qu’à la plume lors de certaines scènes d’action. Pourtant, cela n’est pas toujours bien réussi, par exemple lorsque le héros se trouve dans la même case qu’un autre protagoniste dessiné à la plume, ce qui donne alors une impression de décalage mal dosé. Globalement, ce second volet reste donc dans la lignée de son prédécesseur : la lecture est prenante à défaut de bénéficier d’un scénario très recherché et les dessins de bonne qualité tout en n’étant pas pour autant exempt de quelques défauts visibles. Un titre qui ne contentera donc pas forcément les plus difficiles mais qui saura plaire à tous ceux qui en demandent un peu moins.