L'histoire :
Li Mengling est une jeune lycéenne de 16 ans qui réside dans une petite ville portuaire de Chine. Comme tous les soirs, elle s’abreuve de mangas remplis de super-héroïnes jusque tard dans la nuit et a, du coup, beaucoup de mal à se lever le lendemain matin pour aller en cours. Mais les retards sont son lot quotidien et sa responsable décide de la garder en retenue à la fin des cours. Sortie plus tard que de coutume, Li en profite pour aller se calmer en se promenant sur le bord de mer, lorsqu’elle aperçoit une jeune fille en train de se noyer. Elle plonge sans hésiter pour la sauver, oubliant… qu’elle ne sait pas nager non plus ! Mais tout va bien, il s’agit en fait d’une équipe de tournage en pleine action et Li est rapidement repêchée. Inconsciente, celle-ci s’imagine alors être morte et avoir affaire au tribunal de l’au-delà. Elle se réveille enfin et constate qu’on lui a changé ses vêtements et son serre-tête car le sien avait coulé. Après avoir passé un peu de temps avec l’équipe de tournage, Li rentre finalement chez elle où elle s’endort en rêvant de devenir une « super nana ». C’est alors qu’apparaît dans son rêve la petite fée poupée Annie, qui dit avoir été attirée par le serre-tête. Celui-ci aurait le pouvoir de relier le monde réel avec le monde des rêves…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le thème est plaisant mais le dessin ne suit pas. Voilà comment résumer en une courte phrase l’impression à la fin de la lecture de ce premier tome. En effet, l’idée est bonne, de mélanger subtilement les phases de rêve où la jeune fille est dotée de pouvoirs extraordinaires, avec des phases de réalité où celle-ci se promène et rencontre finalement un groupe de jeunes musiciens sympathiques. Néanmoins, ces deux parties sont presque complètement indépendantes l’une de l’autre pendant la majeure partie du volume, à tel point qu’on se demande même si l’auteur n’a pas changé le thème de l’histoire en cours de route. De même, du point de vue graphique, on peut clairement dénoter deux parties distinctes qui s’expliquent peut-être par le temps écoulé entre la réalisation de ces dernières. Ainsi, le début relève carrément du dessin d’amateur éclairé, un peu grossiers, aucun tramage ou presque, et un découpage classique sans aucune originalité. Mais tout cela s’améliore au fil des pages pour arriver en fin de volume à un niveau déjà bien plus correct. On attend de lire la suite pour être convaincu, à la fois par le scénario presque inexistant pour le moment et afin de voir si la réalisation continue son amélioration.