L'histoire :
Dans la vallée des Rois, l'absence de Marianne et d'Adrian commence à se faire pesante pour leurs amis. Elorna est persuadée que son camarade a eu des problèmes et lorsqu'Oni, l'animal de compagnie d'Adrian, apparaît à la lisière de la forêt, elle est certaine qu'il s'est passé quelque chose à la frontière d’éther. Adrian et Marianne sont toujours logés par Tomie, la célèbre chanteuse qui s'est prise d'affection pour eux. Le journaliste Verkaik, en observant certaines vidéos, remarque la prolifération de personnes portant un symbole particulier, une tête de lion. En faisant des recherches toute la nuit, il comprend que la boulangère et son fils sont en grand danger. Il fonce alors au stadium où les combats ont repris depuis un moment. Alors qu'Adrian est censé combattre pour les quarts de finale, le petit garçon avoue à sa mère en avoir assez de se battre. Celle-ci annonce alors l'abandon de leur équipe, ce qui n'est pas du goût de Banus le champion en titre qui veut les obliger à remonter sur le ring. Richard Aldana intervient alors et provoque volontairement un combat contre Banus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lastman poursuit sa parution à un rythme toujours élevé. Le trio d'auteurs (Bastien Vivès-Balak-Michaël Sanlaville) a su jusqu'ici tenir les lecteurs en haleine avec un récit ultra-influencé mais bien mené. Avec ce cinquième volet, l'histoire prend une toute nouvelle tournure et évite le carcan caricatural qui semblait s'approcher doucement, à savoir l’enchaînement de tournois pour Richard, Adrian et Marianne. Certes, l'album s'ouvre sur une nouvelle séquence avec des combats mais la suite se révèle bien plus surprenante. La mythologie du monde de Lastman a été disséminée au compte-gouttes et révèle ici toute son utilité. Entre l'apparition de la Garde Royale ou des morts inattendues, l'ensemble des rebondissements est mené à un rythme de dingue ! On ne s'ennuie pas un seul instant et les auteurs prennent enfin les risques narratifs que les fans de manga attendaient. Si l'on ne sait pas encore de quoi sera faite la suite du périple d'Adrian et de ses proches, l'envie de le connaître n'en est que plus grande. Certes, le visuel est toujours sujet à débat, entre les amateurs de la ligne esthétisante et les critiques du manque évident de détails. Le trait de Bastien Vivès reste d'une grande régularité et là, au moins, on ne pourra pas l'attaquer sur ce point. A signaler d'ailleurs que le découpage est bigrement réussi. Les clins d’œil sont nombreux, de Thierry Roland à Hunter X Hunter mais, à mesure que Lastman avance, les auteurs dépassent le simple hommage pour délivrer une série proprement addictive. Un opus très réussi !