L'histoire :
A la recherche de Lucius, la jument Hanako a pénétré dans l’auberge et sème la panique. A l’aide d’une ceinture en tissu, Lucius improvise un filet pour la tête de la jument et la conduit ensuite hors de l’établissement avant de la monter à cru pour la ramener chez elle. Voyant cela, Satsuki commence à se demander si l’homme ne lui avait pas dit vrai en expliquant être un romain venu du passé : comme les autres clients de l’auberge, elle est stupéfaite de voir Lucius monter ainsi la jument, quelque chose que peu de gens savent faire de nos jours. Le lendemain, la jeune femme est perturbée en repensant à cela : elle se montre distraite durant son cours et même son grand-père remarque son émoi lorsqu’elle rentre chez elle. Même si Satsuki ne le réalise pas encore, son grand-père a compris que la jeune fille est tombée amoureuse, et il décide donc d’aller voir de lui-même à quoi ressemble celui dont elle s’est éprise. Le lendemain, il se rend à l’auberge et voit Satsuki en train de parler à un étranger. Visiblement, c’est de lui qu’il s’agit. Celui-ci semble lui poser plein de questions sur le fonctionnement des bains et, même après le départ de Satsuki, il continue d’inspecter le matériel autour de lui. Seulement, une vilaine douleur aux reins le force à s’arrêter. Lucius se rend donc dans les bains pour faire du bien à son dos, et le grand-père de Satsuki décide de l’y rejoindre pour observer l’homme de plus près...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme on l’espérait, ce cinquième volet continue dans la lignée de son prédécesseur et développe de plus en plus l’histoire au-delà des simples allers-retours dans le temps pour comparer le fonctionnement des bains. Cette fois encore, Lucius reste très longtemps dans notre époque avant de retourner finalement (mais pour peu de temps) à la sienne. Qui plus est, l’auteur ne limite plus son champ d’action aux bains mais explore de plus en plus d’autres différences culturelles, certaines étant certes en rapport avec le sujet principal (les massages par exemple), et d’autres beaucoup moins (chevaux et nourriture). Les relations et les divers éléments du scénario aussi se compliquent : la relation entre Lucius et Satsuki devient de plus en plus poussée tandis que lorsqu’il retourne à son époque Lucius découvre que les problèmes de santé de l’empereur ont empiré (!) en son absence. Et de nos jours aussi les problèmes sont de la partie avec un groupe de yakusas qui veut faire main basse de force sur toutes les propriétés de la petite ville pour y construire un vaste complexe thermal. Loin d’être donc aussi rébarbatif que dans les premiers chapitres, le scénario se montre ainsi de plus en plus passionnant. L’édition souffre de problème de moirage systématique sur tous les endroits où du tramage est présent, ce qui est très dommage et gâche régulièrement le plaisir de lecture, mais les graphismes en eux-mêmes sont quant à eux toujours aussi soignés. L’auteur s’est visiblement fait plaisir en mettant en scène des chevaux, et on a même droit à une course poursuite entre un char (façon Ben-Hur) et une voiture ! Malgré un trait qui n’est pas toujours sans défaut et sans maladresse, Mari Yamazaki fournit des planches plus que convaincantes et son style graphique colle très bien à l’histoire qu’elle raconte. Encore du tout bon donc, pour ce manga culturel et décidément hors norme. Le seul hic c’est que le tour de la question a bientôt été fait et que l’auteur a décidé d’arrêter sa série après avoir terminé avec les événements en cours. Le prochain tome sera donc le dernier.