L'histoire :
L’hélicoptère de Ninomiya arrive au sommet du pic de Shirouma à 2932 mètres d’altitude pour permettre au chef de rejoindre son équipe. Tous sont surpris quand une demoiselle, Aoï, sort de l’appareil : en fait, elle fait partie de la famille de Ninomiya qui descend juste après elle. Pendant que celui-ci fait des remontrances au sous-chef Komatsu pour les trois jours de retards de l’expédition et que les hommes admirent le postérieur d’Aoï, Mori s’isole à quelques mètres d’eux pour contempler la montagne. Il est rejoint par Aoï qui lui fait des compliments et lui dit que Ninomiya parle de lui comme d’un génie. Mori est d’autant plus troublé que la jeune femme ne le laisse pas indifférent. Il ne se doute pas un instant que l’attitude de la demoiselle est en fait une stratégie élaborée par Ninomiya...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar du volume précédent, l’alpinisme n’est pas au premier plan de l’intrigue qui se montre une fois de plus portée sur le mental des membres de la cordée. Cette fois, c’est uniquement Mori qui est au cœur du récit car, à cause d’une idée retorse de Ninomiya, le jeune homme va avoir une promotion inopinée et va être victime de la jalousie de ses camarades, avec au programme brimades, moqueries et rébellion. Le jeune homme va donc devoir renforcer son état d’esprit en faisant fi des railleries des autres tout en essayant de trouver sa place dans l’équipe, et les souvenirs douloureux vont également remonter à la surface. La narration est suffisamment maîtrisée pour ne pas trop en dire et laisser les expressions des personnages parler d’elles-mêmes, renforçant par la même occasion le ton dur et psychologique du scenario. On est une fois de plus captivé par ces dissensions entre les protagonistes dont le rendu est prenant et dégage une tension plus que palpable, mais il est tout de même un peu dommage que l’histoire n’avance pas énormément car on a très envie de savoir si la cordée arrivera à atteindre son objectif. A noter également la présence d’un petit reportage sur Masaru Morita, un alpiniste qui a gravi presque entièrement le K2. Bref, encore un opus prenant malgré une certaine inertie.