L'histoire :
Grâce à l’aide des troupes vietnamiennes, l’armée cambodgienne a pu reprendre le pouvoir même si les forces armées de Pol Pot n’ont pas encore cessé le feu. Aki Ra et ses compagnons, désormais au service de l’armée cambodgienne, sont dans un premier temps un peu désorientés par ce changement de rythme. En effet, bien que toujours armés, les jeunes soldats ont maintenant l’obligation d’aller à l’école pour apprendre l’histoire de leur pays ainsi qu’apprendre à lire et écrire. Malgré ce changement d’environnement, la guérilla a toujours lieu et un peloton de Pol Pot, surnommé « les cinq en noir », multiplie les tirs de mortier de nuit. Ainsi, le village dans lequel Aki Ra va à l’école a lui aussi été touché. Une nuit, alors qu’Aki Ra et un autre jeune soldat montent la garde à l’école, deux petits enfants du village les rejoignent. La situation étant dangereuse, les deux soldats décident de garder les enfants avec eux pour la nuit. Le lendemain matin, ils apprennent que le village a été victime des cinq en noir et que les parents des deux enfants sont morts. Furieux, Aki Ra accepte bien volontiers sa mission qui consiste à éliminer les cinq en noir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La vie d’Aki Ra en tant que combattant n’occupe que le tiers de ce volume mais cela ne veut pas dire que le jeune homme va connaître une vie facile. En effet, bien que la paix soit rapidement rétablie, on se rend compte qu’un enfant soldat ne quitte pas si facilement le monde de la guerre : après avoir posé des mines, Aki Ra va maintenant devoir enlever ces munitions qu’il a passé tant d’années à poser. Mais, même là, la vie est toujours aussi injuste car il faut choisir les terrains prioritaires à déminer, les petits villages étant négligés par l’armée. A travers cette prise de conscience ainsi que ses remords, on découvre comment Aki Ra en est venu à devenir une sorte de démineur free-lance qui a ouvert un musée sur les mines. Comme dans le tome précédent, le récit est aussi cruel que captivant ; le ton ne tombe jamais dans le lacrymal à outrance ou la violence gratuite, ce qui renforce le côté poignant de l’histoire. Ajoutez à cela des graphismes tout à fait corrects, et vous obtenez un titre absolument indispensable.
