L'histoire :
Il y a une vingtaine d’années, la République du Galley a envahi l’Amata et y a instauré une véritable dictature. Russo, un chasseur de primes, vient voir une voyante : celle-ci est la meilleure de la profession mais, son métier étant devenu illégal, elle ne reçoit plus que des clients de ce genre. L’homme lui explique qu’il a choisi de devenir chasseurs de primes non pas pour l’argent mais pour la sensation que cela lui procure : le plaisir de dominer sa proie. C’est ainsi qu’il se mit sur la piste de Zen, un grand criminel recherché par tout le pays pour divers objets d’inculpation : vols, meurtres… Selon une source, Zen se trouvait dans la salle de conférence du 13ème étage du E-Hil Building, lieu qui servait en fait de bar à la pègre locale. Russo décida de s’y rendre et, lorsqu’il demanda à voir un homme correspondant au signalement de Zen, les bandits le prirent pour un client venu s’offrir les charmes du jeune homme. Ce dernier accepta de prendre un ver avec Russo mais, rapidement, leur conversation tourna court : sous prétexte qu’il s’ennuyait, il se mit à tirer sur les gens. Puis, il ordonna à Russo de prendre le fric des bandits avant de partir avec lui en cavale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découverte en France avec Otomen, on savait que le shôjô n’était pas le domaine de prédilection d’Aya Kanno et on en a la confirmation avec ce diptyque. Celui-ci nous narre le parcours de Zen, un jeune homme qui a choisi d’embrasser la voie du mal et de vivre comme bon lui semble, tuer étant le cadet de ses soucis. Son parcours est donc parsemé de fusillades et de violence, mais, aussi rythmé et agréable cela soit à lire, le plus intéressant reste en réalité son background : visiblement, quelqu’un lui a fait un lavage de cerveau et le jeune homme a tout oublié de ses vingt premières années. Néanmoins, l’histoire met un peu trop de temps à démarrer et le contexte de pays envahi n’est pas assez exploité, ce qui est un peu dommage. Pour ce qui est des dessins, l’ensemble est fort correct : le trait est fin, le découpage dynamique et les personnages expressifs. En revanche, le tramage n’est pas toujours judicieux et les décors sont assez minimalistes. Un démarrage moyen en résumé, mais la suite (et fin) pourrait se montrer fort intéressante : attendons de voir.