L'histoire :
Kumiko est allée voir sa mère pour la supplier de lui donner 30 000 yens : la jeune femme a en effet fui son voyou de mari mais n’a rien emporté avec elle. Elle souhaite juste un peu d’argent pour pouvoir se cacher mais sa mère ne peut que lui donner le tiers de ce qu’elle demande. Alors que Kumiko est en train de s’engueuler avec son petit frère Yosuke, le mari de la jeune femme débarque. Ce dernier est furieux et attrape Fumiko par les cheveux, la traînant ainsi vers la porte. Cependant, dans le couloir, il se retrouve face à face avec un homme à la stature plus qu’imposante et au visage plein de cicatrices. Sans dire un seul mot, l’homme envoie valser le mari de Fumiko contre un mur d’un coup de poing. Puis, l’homme va dans la salle à manger et s’installe comme si de rien n’était. Fumiko et Yosuke sont sidérés par ce qui vient de se passer, mais ils le sont encore plus quand leur mère leur explique que l’homme qui vient de faire irruption chez eux est en fait leur père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà connu en France avec un Un bol plein de bonheur, Tsuru Moriyama nous revient avec ce nouveau titre qui reste sur le thème de la famille mais dans un récit plus violent. En effet, après des années d’absence, Takeshi retourne dans sa famille et, à l’instar du passé, il va éclater ceux qui veulent du mal à sa femme et/ou à ses enfants. C’est donc une figure paternelle à l’ancienne qui nous est dépeinte : celle d’un homme fort, viril et autoritaire et qui, malgré un trop fort penchant pour le saké et la violence, n’hésite pas à se sacrifier pour sa famille. En dépit de scènes d’action qui donnent dans l’exagération (Takeshi arrête des sabres avec son bras, tranche des yakuzas avec pelle...) et nous arrachent quelques sourires sympathisants, l’histoire décrite est plutôt réaliste et sa dureté la rend d’autant plus captivante. Pour la partie graphique, là aussi c’est le réalisme qui prévaut même si les personnages ont des têtes à faire peur (surtout quand le mangaka force sur les grimaces). Les décors sont nombreux et détaillés, le tramage est soigné mais a un rendu un peu vieillot et le découpage est dynamique. Ce premier opus est en tous cas une bonne lecture dont on attend la suite de pied ferme.