L'histoire :
Il y a 38 ans, Takeshi était dans une prison pour mineurs. Il y purgeait tranquillement sa peine mais, un jour, des gardiens vinrent lui annoncer le décès de sa mère. Takeshi eut le droit de sortir, sous escorte bien entendu, pour assister à la crémation et, au moment de mettre les cendres dans l’urne, le jeune home se mit à en avaler des poignées sous le regard médusé de ses gardiens... C’est en repensant à cela que Takeshi dîne ce soir avec sa femme et ses enfants. Tandis que ceux-ci parlent d’aller faire brûler des feux d’artifices, Takeshi part s’isoler un moment pour avoir une pensée émouvante et reconnaissante envers sa défunte mère. Puis, la quatuor va lancer des feux d’artifices, profitant d’un peu de calme avant que le mari de Kumiko ne vienne semer le trouble...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme dans le volume précédent, celui-ci démarre sur un flash-back nous présentant une partie de la jeunesse de Takeshi. Cette fois, on le retrouve dans une prison pour mineurs au moment où on lui apprend la mort de sa mère .Cela va constituer un véritable bouleversement dans sa vie et dans son cœur, en plus de nous fournir un indice de plus quant à sa future disparition. Puis, de retour dans le présent, on assiste aux deux derniers problèmes à régler : débarrasser sa fille Kumiko une bonne fois pour toutes de son yakuza de mari et obtenir le pardon de sa femme. Dans les deux cas, Takeshi va se montrer à la fois brutal, plein d’amour et investi d’un grand sens moral (que l’on pourrait rapprocher de l’esprit du bushido) : sous ses airs de masse imposante et sans pitié se cache en fait un homme prêt à se sacrifier pour sa famille qu’il aime plus que tout. Certains passages peuvent être exagérés mais cela colle bien au style du récit et des personnages qui se montrent tous attachants malgré leurs défauts. On se laisse facilement emporter par le charisme de Takeshi (et des autres personnages) et, si les dessins sont particuliers, ils dégagent à la perfection le rendu de l’ambiance générale et les expressions des protagonistes. Sans se montrer moralisateur, le mangaka nous dresse donc le portrait d’un homme à l’ancienne, viril, doit et renfrogné et, en refermant les pages de ce dernier volume, on est content d’avoir pu faire connaissance avec lui le temps de la lecture.