L'histoire :
La nuit, dans le quartier de Mibu, un relieur et son fils travaillent encore mais le garçon s’interrompt : il remarque que, dehors, les animaux sont en train de hurler. Son père lui explique qu’il y a sûrement une tuerie quelque part dans les environs et, effectivement, un homme rentre chez eux quelques instants après : ce dernier les supplie sur son honneur de samouraï de le laisser se cacher chez eux et le relieur accepte un peu à contrecœur. A peine l’homme s’est-il caché dans un placard que ses poursuivants arrivent chez le relieur. Ils trouvent et exécutent rapidement leur proie et, horrifié par ce spectacle, le relieur tente de les en empêcher. Seulement, il se fait tuer lui aussi sous les yeux de son fils qui prend alors une arme pour tenter de venger son père. C’est alors qu’arrive un homme, Kondô Isami, et ce dernier tue sans mal les assassins du relieur. Il se présente comme le chef du shisen-gumi et conseille au garçon de venir le voir lorsqu’il sera prêt. Le lendemain, le jeune se rend au shisen-gumi et s’y inscrit : il souhaite apprendre à se battre pour venger son père…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien que l’intrigue commence de manière un peu simple (un garçon intègre le shisen-gumi pour apprendre à se battre et venger la mort de son père), on se rend compte à la lecture que le récit a en fait une dimension plus importante. En effet, à travers le parcours du garçon, Fukasaka, l’histoire nous présente l’apprentissage quasi-militaire du shisen-gumi et les intrigues politiques de l’époque, le tout saupoudré de valeurs morales comme le code de l’honneur des samouraï et l’amitié. Certes, les gags sont parfois un peu simplets et surtout à destination des plus jeunes, mais l’histoire peut aussi bien se lire comme une simple intrigue de vengeance que comme un plaidoyer contre cette dernière et contre l’usage des armes. Quant aux graphismes, les planches sont parfois surchargées et les combats au sabre ne sont pas toujours très clairs, mais l’ensemble se montre dynamique et plutôt correct, les personnages sont expressifs et on remarque même quelques jeux avec les plans et les perspectives. Au final, voici une histoire un peu plus adulte qu’il n’y paraît et qui se lit sans déplaisir.