L'histoire :
Ce sont 4 histoires inspirées des œuvres d'auteurs de contes populaires japonais qui nous sont proposées dans ce 2ème tome. Elles sont toutes riches en éléments issus du folklore japonais, mais intègrent aussi les préoccupations chères à Tezuka, comme par exemple l'urbanisation du Japon et l'impact social conséquent. La dernière histoire, la plus longue, fait appel à un animal récurrent des contes nippons : les renards. Dans le folklore japonais, ceux-ci ont d'étranges pouvoirs, comme celui de prendre forme humaine. Ici il est question d'un guerrier, surnommé Aku-émon le mauvais, qui traque inlassablement ces animaux. Ce guerrier est à la solde d'un seigneur ambitieux, pour qui il a été prédit un avenir glorieux à condition de tuer mille renards. Lors de l'un des carnages d'Aku-émon, une jeune renarde est sauvée de justesse par un étudiant. Ce dernier fini malheureusement emprisonné par le seigneur à l'origine de la chasse aux renards, qui voit en l'étudiant un bon moyen d'accéder aux reliques détenues par son école. La renarde se sent obligée d'aider son sauveur et – malgré les avertissements de son clan – elle décide d'intervenir en prenant forme humaine. Mais son intervention aura des conséquences dramatiques...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deuxième recueil de contes du grand maître du manga, cette BD apporte un bol d'air plein de fraîcheur. Pour les amateurs de manga, cette série est un incontournable, ne serait-ce que pour la signature de l'auteur. Pour les amoureux du Japon, elle est indispensable pour toutes les références culturelles et historiques dont elle regorge. Et pour le lecteur de BD occasionnel, c'est une toute aussi bonne acquisition, le découpage en contes étant parfaitement adapté à une lecture interrompue. A titre personnel, chaque tome de cette série devient l'accessoire de ma table de chevet : c'est très plaisant de lire une histoire entière avant de dormir et avec Tezuka, on est certain de faire des bons rêves. Que dire de plus si ce n'est que le traitement des contes est réussi et que l'auteur semble s'amuser autant que le lecteur, il n'y a qu'à regarder son découpage des cases : ça déborde de vie ! Et sans oublier une transition digne d'un film burlesque où la jupe d'une maman bien en chair devient les rideaux de la chambre de son enfant. Malgré ses graphismes vieillots, qui déplairont aux allergiques du manga oldschool, ce deuxième tome est une valeur sûre !
