L'histoire :
En arrivant aux funérailles de son grand-père, Daikishi, un célibataire de trente ans, rencontre une petite fille totalement inconnue qui s’enfuit dès qu’elle le voit. Le jeune homme va alors se renseigner auprès de sa mère qui lui explique la délicate situation : en fait, la gamine est la fille du défunt, c’est-à-dire la tante de Daikishi, et la maman de la fillette a disparu. Daikishi est à la fois surpris et amusé de découvrir que son grand-père aura profité de la vie jusqu’au bout. Pendant que tout le monde range les affaires du défunt, Rin, la petite fille, reste collée aux basques de Daikishi, probablement parce que le jeune homme est le portrait craché de son grand-père. Une fois les funérailles terminées, la famille tient une réunion pour décider qui va garder Rin en attendant qu’une décision définitive soit prise. Mais, plutôt que de vraiment s’intéresser à son sort, tout le monde se cherche des excuses pour ne pas s’en occuper et cela commence à exaspérer Daikishi, notamment lorsqu’ils commencent à parler de la mettre dans un établissement spécialisé. Ce dernier annonce alors que c’est lui qui va s’occuper de Rin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Soyons clairs : le résumé nous fait tout de suite penser à des titre tels que Babe my love (Panini) ou Yotsuba & (Kurokawa). Pourtant, bien que l’histoire d’un homme devant s’occuper soudainement d’une petite fille ne soit pas fondamentalement originale, ce titre se démarque par un ton plus adulte et l’auteur en profite pour aborder des thèmes plus profonds là où les deux séries précitées restaient respectivement dans le shôjo et l’humour. En effet, entre trouver une garderie pour Rin ou bien gérer les pipis au lit, Daikishi va se heurter à des problèmes plus culturels : aménager ses horaires de travail, la place de la famille dans la société, le « déshonneur » engendré par la naissance d’une fille illégitime, la vie monoparentale… Il commence aussi à prendre soin de son hygiène de vie en pensant d’avantage à Rin qu’à lui-même : qui s’occupera d’elle s’il tombait malade ? Daikishi et Rin sont attachants, leur relation est touchante, et l’auteur dresse un portrait juste et sensible de ces deux êtres seuls qui comblent ensemble leur manque d’affection familiale. Graphiquement, le style est parfois un peu trop épuré et le tramage n’est pas toujours du meilleur effet, mais la qualité reste très correcte avec un trait fin et des personnages expressifs. L’auteur se contente du minimum mais les expressions des personnages restent tout de même très travaillées, même si au final le fond importe plus que la forme dans ce genre d’œuvres destinées en premier lieu à un public féminin d’âge moyen. Ce premier volume arrive à nous émouvoir et on a hâte de lire la suite.