L'histoire :
Aujourd’hui, Bastien a 15 ans. Ce matin, à l’orphelinat, il se réveille après avoir rêvé être le héros qu’il admire au sein du monde du jeu de cartes Urban Rivals, Scott Ld, aux prises avec un ennemi de taille, la brute Logdan, le petit caïd du lycée du garçon. Une fois en cours, Bastien retrouve son ami Merrick qui lui offre la carte « Scott Ld », celle du héros préféré de Bastien. Malheureusement, les deux lycéens n’ont pas beaucoup d’argent et le matériel de jeu officiel coûte cher, c’est pourquoi ils jouent avec des copies bon marché des cartes. Cela n’empêche pas Bastien d’être un fin connaisseur du jeu et un très bon stratège. A la pause, alors qu’il s’amuse avec ses copains et s’apprête à jouer avec sa nouvelle carte, Bastien attire l’attention de Logdan qui détruit la carte ainsi que l’arène de jeu. Une bagarre éclate, bientôt interrompue par Mlle Neriya. Tandis qu’elle envoie Logdan à l’infirmerie, Mlle Neriya s’occupe de soigner Bastien. Cette dernière s’y connaît bien en Urban Rivals et fait promettre à l’adolescent de l’aider à préparer le prochain concours d’entrée de l’école dédiée au jeu et qui forme les combattants de la ligue professionnelle, s’il évite de se battre à nouveau. Malheureusement pour Bastien, Logdan l’attend à la sortie des cours pour se venger. L’adolescent essaye de s’enfuir, mais la brute le rattrape et le jette dans la rivière. Dérivant jusqu’au centre de traitement des eaux, Bastien y fait alors la rencontre d’une mystérieuse jeune fille qui fait d’étranges recherches en rapport avec Urban Rivals... De retour à l’orphelinat, Bastien apprend qu’il a un reçu un colis. A l’intérieur se trouvent un gantelet de jeu officiel d’Urban Rivals, ainsi qu’une carte extrêmement rare...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Basé sur le jeu vidéo éponyme, ce premier tome d’Urban Rivals pose tout d’abord les bases de l’univers et du récit avant d’entrer dans le vif du sujet. Le background est à peu près le même que pour la série Yu Gi Oh : il existe un jeu de cartes appelé « Urban Rivals » où les affrontements sont virtualisés par des appareils de projections holographiques en 3D, ceux-ci se déroulant en public au sein de ligues mondiales ou dans des tournois underground. A 15 ans, Bastien n’a jamais réussi le concours d’entrée de l’école qui forme les professionnels d’Urban Rivals, et il joue avec ses copains de lycée à une copie de son jeu préféré (à base de reproductions de cartes et de matériel de virtualisation bon marché) mais sa vie va bientôt basculer. Lui qui est un très bon connaisseur du jeu, il va pouvoir participer à un vrai tournoi grâce au mystérieux cadeau qu’il reçoit pour son anniversaire : un gantelet et une carte de jeu officiels ! Débutant dans l’underground, Bastien va également devoir composer avec le caïd du lycée, Logdan, qui lui en veut personnellement, et qui lui aussi fait ses débuts en tournoi. En parallèle, Bastien rencontre une jeune fille qui lui propose une alliance pour rentrer avec lui dans les tournois d’Urban Rivals, car elle mène des recherches sur ce milieu dans le but de retrouver quelqu’un... Le récit se montre déjà riche en personnages et en mystères divers, et malgré les grosses ficelles scénaristiques, on rentre assez bien dans l’histoire. Il est dommage d’avoir ajouté un peu trop de fan-service avec la tenue underground de Mlle Neriya (une sorte de combinaison façon maîtresse SM) qui est assez ridicule, et le seul autre point noir est qu’on aura peut-être du mal à adhérer au fait que les personnages du jeu vivent leur propre histoire en parallèle du monde réel, et que les passages de combats entre ces derniers correspondent aux affrontements de cartes dans les tournois. A se demander si le monde d’Urban Rivals est si virtuel que cela... Cela est donc peut-être un parti-pris du scénariste, ou bien est-ce tout simplement pour apporter plus de corps au récit, mais cela reste pour le moment un peu déstabilisant. Graphiquement, le dessinateur s’en sort très bien, avec des personnages charismatiques, des planches bien remplies, un découpage travaillé et un tramage bien dosé. En résumé, même si vous ne connaissez pas le jeu à l’origine de la série, ce premier volet saura donc probablement vous convaincre si vous aimez ce type de récit.
