L'histoire :
Depuis l’incident ayant permis au virus N5S de se répandre dans tout l’ozone, les humains se transforment progressivement en drones, des morts-vivants particulièrement voraces. Alors que Zoichi avait trouvé une jeune fille immunisée, Ion Green, celle-ci a été enlevée par le DRF (la fondation pour la protection de l’héritage culturel) qui voit en elle une menace. Cette organisation ne recule devant rien et a failli éliminer une bonne partie de la population en lançant de nombreux missiles nucléaires, mais Zoichi a réussi à les détruire les uns après les autres grâce à une arme tenue secrète jusqu’alors. Cela a particulièrement énervé le CEU, les forces armées d’exécution, qui sont envoyées au siège de TOA Industries afin de connaître l’origine de l’arme ayant permis d’éviter cette catastrophe. Zoichi, quant à lui, se rend à pleine vitesse sur sa moto au siège du DRF mais le CEU ne compte pas lui faciliter la tâche et envoie des avions de chasse pour le supprimer. Cela ne l’empêche pourtant pas de continuer sa folle course…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici enfin venu la suite de cette série aux débuts si prometteurs ! Avec Biomega, le mangaka a installé un nouveau maître étalon à son univers sombre et torturé. Toujours aussi poussé et stylisé visuellement, les différentes architectures et décors impressionnent par ce souci du détail qui pourrait presque paraître visionnaire aux yeux des pessimistes. Le dynamisme de son trait et de son découpage font que la série, arrivée seulement au tiers de son histoire (elle compte 6 tomes), semble déjà bien partie pour s’imposer comme une référence du genre. Le character design est soigné et l’ensemble est d’une grande lisibilité. Côté dessin, il n’y a donc toujours rien à redire. Au niveau du scénario, les protagonistes subissent les conséquences des événements précédents, entre d’un côté Zoichi qui fait tout son possible pour rattraper Ion Green, et Fuyu qui parcourt 9JO, les menaces semblent s’accumuler et les morts aussi ! L’action se fait toujours une place aussi importante dans le récit qui se veut comme d’habitude avec l’auteur assez pauvre en dialogues, mais la force du mangaka est de ne pas en avoir besoin pour installer une atmosphère hors norme. Comme vous l’aurez compris, Biomega confirme l’essai et se veut probablement la meilleure œuvre de Nihei depuis Blame.
