L'histoire :
Killy et Shibo ont réussi à se hisser au-dessus du dernier niveau de la cité. Là-bas, ils découvrent une nouvelle zone. Ils entrevoient au loin des bâtisseurs et choisissent de s'en approcher. Sur leur route, ils trouvent un endroit où sont dispersés de nombreux corps humains, probablement mis en morceaux par des sauvegardes. Ceux-ci ont également des gènes modifiés et doivent descendre d’anciens habitants de la cité. Dans une salle, ils finissent par trouver un auxiliaire gouvernemental qui n'a plus l'air en grande forme. Celui-ci parle alors à Shibo et à Killy, et il leur concède ne pas avoir pu protéger cette zone des diverses menaces. La seconde qui suit, des sauvegardes apparaissent et les deux voyageurs sont alors obligés d'attaquer. Mais Killy a la surprise d’affronter une sauvegarde plus évoluée que les autres, et qui plus est qui utilise également un émetteur de positron, comme lui. Après un âpre combat, la sauvegarde touche Killy avec des aiguilles avant de le laisser pour mort. Shibo le ramène ensuite auprès d’un autre auxiliaire gouvernemental qu’elle vient de trouver. Avant de mourir, ce dernier leur avoue que d'autres secteurs sont habités mais ne sait pas s'il s'agit d'humains. Killy n'est pas en très grande forme : la sauvegarde lui a injecté des micro-organismes qui lui font plus de mal qu'escompté. Alors que lui et Shibo ont repris leur route, ils tombent sur une petite fille nommée Sana-Kan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle plongée dans l'enfer cyber-gothique de Blame avec un troisième volet fort attendu. En effet, la conclusion du dernier opus laissait les spectateurs sur une scène des plus intrigantes. Killy et Shibo se sont hissés en haut de la mystérieuse cité entrevue jusqu'ici et, au-dessus du dernier niveau, découvrent un nouveau monde... Tsutomu Nihei repousse plus loin encore les limites de son univers. Le mangaka en profite pour être moins opaque qu'auparavant et laisse s'échapper des bribes d'informations. Outre des ennemis enfin nommés clairement (les sauvegardes), l'auteur, le temps de quelques scènes, laisse planer le doute sur l'identité propre de Killy (est-il un humain ou bien.. ?). L'histoire captive toujours et alterne une fois de plus les séquences spectaculaires avec celles entièrement silencieuses d'exploration. Comme l'indiquent les couvertures de Blame !, Tsutomu Nihei offre une nouvelle vision des dungeon quest version cyber. L'influence du jeu vidéo et du cinéma se fait également ressentir lors des scènes d'action avec des cadrages spectaculaires. Le trait de Nihei a encore progressé, les visages des personnages sont mieux fignolés et s'insèrent parfaitement dans les architectures folles de ses décors. Une empreinte visuelle unique au service d'un univers barré, voici le beau voyage dans lequel vous emmènera Blame !, pour peu que la violence ne vous effraie pas.
