L'histoire :
Thymilph est maintenant rentré dans la bataille et il ne fait pas dans la dentelle : à l’aide de Daiganzan, son Ganmen aussi grand qu’un porte-avion, il tire à bout portant sur un Gurren Lagann en plein combat contre Viral. Le Ganmen de Kamina et Simon est en feu mais ce n’est pourtant pas cela qui va les arrêter : au contraire, ils reviennent de plus belle donner un coup de pied littéralement enflammé à Viral ! Ce dernier ne s’y attendait pas et valdingue en arrière, tandis que Gurren Lagann monte sur le canon de Daiganzan pour éviter de se faire tirer dessus à nouveau. Viral est loin d’être sérieusement blessé et revient à la charge plus hargneux que jamais, mais un Ganmen inconnu fait soudain son apparition. Il s’agit de Kitan, de la fratrie noire, qui a lui aussi volé un appareil à l’ennemi. Les humains croient prendre ainsi un certain avantage, mais ils oublient un peu vite Daiganzan. Ce dernier est aussi un Ganmen et il commence alors à se battre avec ses bras géants. Tandis que Kitan tente difficilement de tenir tête à Viral, Daiganzan coince Gurren Lagann entre ses mains et commence à l’écraser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours jouant la carte du shônen nekketsu tellement extrême qu’il en devient parodique, et donc amusant, ce troisième volet de l’adaptation papier de la série de Gainax est un peu meilleur que ses prédécesseurs mais rame encore beaucoup trop pour être appréciable. On voit en effet où les auteur veulent en venir, mais l’humour ne passe tout simplement pas dans cette version là où il faisait mouche dans l’animé (à part un gag ou deux, grand max). Qui plus est, les graphismes sont corrects sauf dans les séquences de combats où il faut s’accrocher pour essayer de déchiffrer ce qu’il se passe. Certes, on comprend la plupart du temps qu’un robot met un pain à un autre, mais les détails restent tout à fait flous tant les planches se montrent illisibles. Le point positif de ce volume est que l’histoire marque plusieurs tournants. Pour commencer, la résistance humaine s’organise enfin, ce qui promet peut-être des actions d’envergure pour les chapitres suivants, et qui donc nous sortira un peu de la dimension très locale à laquelle on a eu droit jusqu’ici pour passer à quelque chose de plus conséquent. C’est aussi l’occasion d’introduire une pléthore de nouveaux protagonistes ; malheureusement ceux-ci souffrent d’un grave déficit en charisme et sont donc pour le moment tout à fait inintéressants. Ensuite, on voit la mort d’un des personnages importants et, si cela reste malgré tout dans la veine shônen (le coup du pote qui se sacrifie pour sauver ses amis, c’est un classique), cela apporte aussi une petite touche dramatique finalement plus appréciable que prévue au milieu de toutes ces couillonneries (il faut dire qu’entre les personnages qui font, et disent, n’importe quoi, et un scénario que l‘improbable n’arrête même pas, on a parfois plus l’impression d’être dans un manga d’humour que d’action). En gros, cela permet de casser le rythme effréné qu’on a subi jusqu’à maintenant, et peut-être aussi que cela orientera différemment la façon dont se déroulera la suite (dixit le dessinateur lui-même dans les pages bonus : « jusqu’ici, l’histoire n’était qu’une introduction »)... D’un point de vue graphique, la fin du combat et cette mort sont surtout le moment pour le mangaka de fournir une série de planches agréables à regarder, dont pas moins de 5 doubles pages ! Là aussi, la chose est rafraîchissante après plus d’un volume entier dédié aux combats illisibles visuellement. Pour les fans de la série, on notera aussi que l’édition propose un mini poster couleur de Kamina. Un troisième tome un peu moins pénible à lire, donc, mais toujours en-dessous de la moyenne et de nos attentes.
