L'histoire :
Sept années ont passé depuis la victoire des humains sur Spiral, le roi des hommes-animaux. Les anciens ganmen ont été reconvertis en immeubles, voitures, trains... Les daïgurren sont quant à eux devenus les principaux membres du gouvernement humain de la surface et ont changé l’ancienne capitale des hommes-animaux, Teppelin, en Kamina City, principale citée humaine où les deux races vivent maintenant en harmonie. Tandis que Simon est à la tête du gouvernement, Rossiu a le rôle de vice-commandant et prend la majeure partie des décisions, parfois même sans en faire part à Simon. Seule Yoko a choisi une autre voie et s’est rendue sur une île isolée pour devenir l’institutrice de jeunes enfants. Certaines unions ont créé des familles, et Simon lui-même vient de demander Nia en mariage. Mais cette situation en apparence idyllique n’est pas aussi merveilleuse qu’il n’y paraît. En effet, tandis que Rossiu se montre de plus en plus totalitaire et secret, les humains ont lancé un module spatial en direction de la Lune et cela va provoquer un désastre sans précédent. En réaction à l’approche du satellite par le module, Nia s’éveille à sa personnalité enfouie. Elle annonce aux humains qu’elle fait en réalité partie des « anti-spirales », un peuple s’opposant à la force spirale détenue par certains humains comme Simon et qui régit même les principes de la galaxie où ils se trouvent. Pour éviter que cette force infinie ne détruise l’univers, les anti-spirales ont donc déclenché la destruction de la Terre en envoyant la Lune s’écraser contre elle ! Pour marquer le coup, des robots extraterrestres attaquent alors la cité et les nouveaux modèles de ganmen sont impuissants contre eux. Seul Simon à bord de Gurren Lagann va pouvoir s’opposer à eux, mais Rossiu va profiter des événements pour prendre le pouvoir à la place de Simon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec les 6 tomes précédents, la série avait, à l’image de son héros et sa foreuse, creusé encore et toujours plus loin jusqu’à atteindre - croyait-on - le fond. C’était sans compter sur ce 7ème opus qui relance l’histoire sur un second cycle encore plus affligeant que son prédécesseur et semble cette fois viser carrément le noyau terrestre, alors même que le scénario parle quant à lui d’atteindre la Lune. Après le happy-end qui s’étale sur les premières pages, on fait donc ici un saut dans le temps de 7 ans. On retrouve ainsi Simon devenu adulte et commandant en chef de la cité principale des hommes à la surface. Menant une politique de paix aux côtés des daïgurren qui ont tous un poste au gouvernement, Simon a permis à une ville moderne où humains et hommes-animaux cohabitent de voir le jour. Seulement, tandis qu’un satellite de reconnaissance est envoyé vers la Lune, par réaction Nia s’éveille à sa vraie personnalité enfouie derrière celle de la gentille fille, à savoir celle d’une créature du peuple « anti-spirale » froide et déterminée. Elle annonce alors aux humains qu’en réponse à leur tentative d’étendre leur territoire, la Terre va être détruite par une collision avec la Lune. En effet, certains hommes, et même la galaxie, sont guidés par la force spirale qui peut s’étendre à l’infini, et les anti-spirales prônent quant à eux que cette force doit être anéantie pour éviter que l’univers ne soit détruit. Nia était donc en réalité sur la planète pour surveiller sans le savoir les progrès de l’humanité, et le roi Spiral oppressait en fait les humains pour les protéger de ce fléau. En plus d’être absurde par bien des points, cette relance du scénario donne dans les raccourcis et dans les exagérations si grosses que le récit en devient profondément ridicule. Le fait que Nia soit une créature extra-terrestre est déjà assez improbable en soi, mais le retournement du bras droit de Simon contre ce dernier (allant jusqu’à la condamnation à mort pour crime de guerre, sans raison valable) et l’inaction des autres daïgurren lors de ces événements sont tout bonnement surréalistes. Les autres incohérences sont légion, allant de la tête du roi Spiral qui est ressuscitée afin d’être interrogée aux robots extraterrestres qui attaquent pour rien puisque la Lune va de toute façon détruire la Terre, en passant par une arche humaine qui semble sortir tout droit d’un chapeau... Pour ne pas gâcher le tableau, les combats souffrent toujours d’un manque de lisibilité, les scènes de fan-service avec des filles qui se tripotent sous la douche dénotent totalement avec le reste, et le scénario ne prend même pas le temps d’être développé correctement, à tel point qu’on a l’impression de lire une version résumée de l’histoire ! Encore une fois, si le titre se veut une sorte de parodie du genre, il aurait fallu le montrer clairement car l’effet est raté ; et si jamais ce n’est pas le cas, c’est encore pire ! Vu que toucher le fond n’était pas suffisant, espérons au moins qu’en atteignant le centre de la Terre à force de creuser, la série se consumera dans le magma de notre mépris.