L'histoire :
1878, ville de Nagasaki, quartier de Kajiya. Alors que tout le monde est enthousiasmé par l'époque, Miyo n'est pas une jeune fille très heureuse : elle a perdu ses parents et a dû déménager pour vivre chez sa tante. Aujourd'hui, c'est avec elle qu'elle se rend dans une boutique de produits étrangers car il y a une annonce pour recruter une vendeuse. Hélas, Miyo ne sait pas faire grand-chose. Elle ne sait ni lire ni écrire, ne parle pas de langue étrangère et n'est pas spécialement douée pour les travaux manuels. Sa tante insiste pour elle car Miyo a un talent : en touchant un objet, elle peut en deviner les propriétaires passés et futurs. Le patron la teste rapidement et accepte de l'embaucher. Miyo découvre alors un monde rempli de merveilles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De nouveau, Kan Takahama nous livre une histoire se déroulant au Japon du XIXe siècle. On y suit une jeune fille dont le seul talent est de deviner les propriétaires des objets qu'elle touche : c’est grâce à cela qu’elle est recrutée dans une boutique d'objets étrangers. A l'instar du magasin, l'histoire se révèle être un carrefour entre deux civilisations et permet de découvrir beaucoup de choses : comment les européens se sont installés au Japon et ont influencé les mœurs, la perception de nippons sur l'Europe, mais aussi le mode de vie de toute une société. Avec son innocence de jeune fille, Miyo s'émerveille et nous fait rêver en même temps. C'est aussi la rencontre de personnes qui ont des histoires riches et touchantes. Le récit est déjà très fourni mais l'auteur complète tout cela avec, à chaque fin de chapitre, des explications sur des objets ou des événements de l'époque : parfait pour approfondir ses connaissances. Graphiquement, les traits nous transportent au Japon d’autrefois et dépeignent des personnages expressifs à souhait. Les planches sont fournies et il y a pas mal de détails. On aime se faire éclairer notre lanterne de cette manière !