L'histoire :
Depuis qu’il est né, Madara est victime d’une malédiction : huit de ses membres ont été offerts à des démons. Retrouvé au milieu des eaux d’une rivière, il sera élevé par le vénérable Tatara qui lui fabriquera un corps grâce à des objets appelés gimmicks. Les années passent et Madara grandit tout en s’entraînant à l’art du combat et à la magie. Son destin va changer le jour où l’armée de Kongo fait route vers son village. Après un âpre combat, les pertes sont lourdes et nombreux sont les villageois à mourir. Les survivants n’ont pas le temps de se remettre que, la nuit suivante, une horde de chauve-souris s’attaque à l’arbre sacré de la ville. Après que les villageois en aient éliminé quelques unes, celles-ci se regroupent et se métamorphosent en un démon nommé Kajiyura. Cette fois-ci, cet adversaire est beaucoup plus puissant et Madara a bien du mal à le vaincre. Tatara, en lançant un sort, se fait poignarder par un des sbires du monstre, Jato. Le garçon utilise alors ses gimmicks pour venir à bout de Kajiyura, et un phénomène étrange va ensuite se produire : les oreilles artificielles du jeune homme tombent et sont remplacées par celles qu’il avait à l’origine. Le démon était en fait l’un des huit possédant un de ses membres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier volet nous propose de suivre la vengeance d’un jeune garçon en quête de ses membres possédés par des démons. Cela ne vous rappelle rien ? Vous êtes sûrs ? En fait, le synopsis est le même que celui utilisé par Osamu Tezuka pour sa série Dororo (chez Delcourt). Le début est vraiment identique, et les parties manquantes du corps reviennent même au moment où Madara tue ses adversaires, comme pour Hyakkimaru. Même si cette « relecture » semble condamnable, on note tout de même une certaine originalité dans la façon d’aborder les choses : jeunes filles dénudées, violence plus présente et aspect technologique plus poussé (les gimmicks). L’histoire se suit agréablement et trouve petit à petit sa personnalité, notamment grâce à l’humour qui est assez présent. Les singes d’Hakutaku sont irrésistibles et nous font irrémédiablement penser à Akira Toriyama. Les dessins sont, quant à eux, plutôt irréguliers, empreints de jeunesse. Nous sommes donc bien loin de la finesse des traits de MPD Psycho (chez Pika), et donc forcément plus proche de Brothers (chez Glénat). Un premier tome prometteur et qui augure de bonnes choses puisque la série est jugée culte au Japon. Le meilleur devrait donc être à venir !