L'histoire :
Sur Grand Line, Luffy et son équipage font escale sur l’île d’Hannabal. Après un dîner gargantuesque dans une taverne, Nami leur annonce que leurs finances sont à sec : Luffy engloutit tout leur argent avec ses repas ! La jeune femme remarque ensuite qu’un pirate vient d’avoir une conversation louche avec le tavernier : tout cela sent l’aventure et l’argent à plein nez ! Lorsqu’elle lui pose la question, le tavernier leur apprend qu’il y a effectivement sur l’île de quoi gagner gros, mais les risques sont dimensionnés en conséquence. Devant leur insistance à savoir de quoi il retourne, l’homme les mène alors jusqu’à une galerie souterraine : au bout du tunnel les attend l’aventure... A l’arrivée, l’équipage du Vogue Merry débouche sur une salle secrète gigantesque, remplie de pirates alors qu’aucun bateau n’était amarré au port de l’île. Et pour cause : les autres pirates ont camouflé leurs navires car ils sont là pour participer à la célèbre course illicite nommée « Dead End », et il ne faudrait pas que la marine les repère ! A la clé : 300 millions de berrys. Par contre, tous les coups sont permis et certains participants ne sont pas des rigolos, entre deux géants, un homme poisson ou le grand favori : le général Gasparde, un ancien soldat de la marine qui a trahi après avoir mangé un fruit du démon et dont la tête est mise à prix pour 95 millions de berrys. Entre tous ces derniers et un participant inattendu qui s’annonce chasseur de primes de pirates, la course s’annonce d’ores et déjà tendue, et l’équipage de Luffy n’a pas du tout la côte chez les parieurs...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le succès du manga d’Eiichiro Oda qui bat des records de ventes hallucinants à la sortie de chaque nouveau tome au Japon, la Toei Animation, en plus du dessin animé régulier, produit chaque année depuis 2000 un nouveau film de One Piece pour être diffusé au cinéma. The adventure of Dead End est le quatrième d’entre eux (sur 10 actuellement), et ce livre est l’anime comics qui en est tiré. Si le film avait bénéficié à l’époque de gros moyens, le rendu papier de cette version est malheureusement bien mauvais. L’histoire en elle-même n’est pas inintéressante, mais tout le dynamisme disparaît dans cette adaptation manga qui est d’ailleurs un peu longuette à démarrer. L’histoire est relativement simple (l’équipage de Luffy participe à une course de bateaux pirates où tous les coups sont permis) mais, comme toujours avec One Piece, agrémentée de petits ajouts qui la rendent plus riche, ce qui fait qu’il se passe finalement pas mal de choses avant même que la compétition ne commence. Si tous les événements ayant lieu avant la course en elle-même pouvaient se montrer prenants en animé, là, avec le manque de rythme, on s’ennuie donc un peu, d’autant plus que le rendu graphique des scènes d’action est plutôt mauvais. Ces dernières passent en effet souvent assez mal, peut-être à cause du choix des plans ou de la façon de découper ces scènes en images fixes. Au final, quelques passages sont mêmes très difficiles, voire impossible, à saisir. Pour ne rien arranger, de nombreuses images pixélisent (certaines même en deviennent ridicules - et honteuses pour les producteurs de ce livre) et les effets spéciaux rendent plutôt mal dans cette version. Pourtant, l’animé ayant été entièrement réalisé sur ordinateur, on aurait pu penser qu’il était facile d’obtenir des images de bonne qualité pour réaliser cette version papier, mais cela n’a apparemment pas été le cas ! Pour couronner le tout, les couleurs ont un rendu régulièrement assez mauvais là encore, du fait d’une qualité d’impression douteuse qui laisse régulièrement apparaître les points du tramage (la définition DPI n’est probablement pas assez élevée). En résumé, on a donc souvent l’impression de se trouver devant le rendu d’une affiche publicitaire géante vue de près, à moins de tenir le manga à un mètre de ses yeux ! Entre cela et la pixélisation, l’effet de flou est bien entendu de la partie lui aussi, pour une lisibilité globale déplorable. Malgré l’intérêt que revêt One piece et cette histoire en particulier, lire cette adaptation papier de Dead End est donc proche du supplice, qui plus est pour les fans de la série qui auront probablement déjà vu la version animée. Un beau gâchis.