L'histoire :
Suite à la mort de ses parents et de son frère, Luna est revenue au Japon vivre chez son oncle. La lycéenne rentre habituellement après les cours avec Issa, l’un de ses meilleurs amis, mais cette fois-ci elle se ballade avec sa cousine Chizu dans le quartier de Shibuya. Alors que les deux jeunes filles apprennent à mieux se connaître, elles ne voient pas les hommes qui les suivent depuis déjà quelques mètres. Ceux-ci sont membres d’une secte extrémiste et souhaitent kidnapper une vierge pour une cérémonie rituelle. Chizu parvient à s’enfuir grâce à Luna. Cette dernière est quant à elle emmenée de force dans une voiture mais, après une petite course poursuite avec les voitures de police, un des hommes élimine les autres. Snow, c’est son nom, a reconnu en Luna la petite fille qu’il a croisée il y a bien des années lorsqu’il était aux USA. Curieusement, il est méconnaissable : lui qui avait l’air d’un vieillard a l’air à présent d’avoir au maximum une cinquantaine d’années. Luna ne le reconnaît donc pas immédiatement mais, dès lors, le questionne sur sa véritable identité et sur celle d’Abraxas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sanctum est une série au sujet porteur en cette année 2012 puisqu’elle évoque un contexte apocalyptique. Le personnage principal est une lycéenne japonaise du nom de Luna qui a passé un pacte avec le démon Abraxas pour que ses parents et son frère vivent quelques années de plus après un grave accident. Le premier album brassait les thématiques de façon aussi étonnante que désarmante. Cette suite poursuit dans une veine similaire mais dévoile une logique bien plus poussée que ce que l’on pouvait imaginer. Ainsi, le vieil homme croisé dans les premières pages de la mise en bouche avait une réelle importance, et sachez qu’on le recroise dès le début de cet album ! Masao Yajima s’était fait connaître pour son diptyque Journaliste et, si certaines faiblesses étaient perceptibles dans son écriture à l’époque, cette fois-ci nous avons un récit bien construit et qui réussit à imposer une certaine pression lors de sa lecture. Par ailleurs, l’action ne manque pas, et les scènes spectaculaires non plus. On ne s’ennuie donc pas un seul instant et les dessins de Boichi y sont aussi pour beaucoup. Depuis qu’on a découvert cet auteur coréen sur Sun-Ken Rock, on n’est toujours plus surpris de voir la régularité de ses planches. Même si ses personnages se ressemblent un peu (voire beaucoup), cela fonctionne totalement ! Sanctum gagne en qualité et cela donne carrément envie de lire la suite !