L'histoire :
Hiromi se trouve toujours dans la planque de Yujiro et tous deux se préparent pour leur infiltration dans le bâtiment où est retenue Aiko. Prêts à partir, ceux-ci se rendent alors dans le centre où sont conservées toutes les données sur les chimères. Pendant que les deux hommes pénètrent par les souterrains, Okuda tient une conférence de presse pour démentir l’implication d’Atheos dans les récents événements. Alors que les officiels de la police soutiennent qu’ils ont fait appel à la société pour des expertises biologiques sur le lieu des crimes, ceux-ci changent soudain de version et déclarent qu’une enquête sur Atheos s’avère nécessaire. Okuda comprend alors que le conseil d’administration l’a vendu et que chacun tire son épingle du jeu… Pendant ce temps, Hiromi et Yujiro sont arrivés dans la salle où est retenue Aiko. Ils ont alors la surprise de constater que la jeune fille est reliée à une sorte d’autel par des machineries mi-technologiques mi-biologiques. Hiromi se précipite alors auprès de la jeune fille, mais celle-ci ne semble ni le voir ni l’entendre. Bien que vivante, celle-ci est toujours enfermée dans sa propre conscience depuis qu’elle a subi son traumatisme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On attendait beaucoup de ce dernier tome et c’est finalement un final très classique qu’il nous est donné de lire ici. Les révélations apportées sont en effet celles auxquelles on s’attendait et c’est donc sans grande surprise que se conclut cette série qui, dans son ensemble, reste tout de même sympathique. Le trait réaliste et fortement appuyé de l’auteur est en adéquation avec le style rendu, réaliste et légèrement glauque, notamment à cause de l’ajout systématique d’ombrages fortement encrés. Pour autant, les plans éloignés déçoivent un peu par le rendu global des personnages, leurs mouvements et les corps en eux-mêmes. Le découpage reste dynamique et la mise en scène se veut cinématographique. Quant au tramage, celui-ci est très présent, notamment en fond des cases sans décors où celui-ci alourdit considérablement l’ambiance, mais cela va dans le sens de l’histoire. Le scénario laissait tout de même présager un nombre de chapitres bien plus importants et l’on pensait que l’auteur jouerait sur le suspense de ce thriller biologique pour apporter les révélations au compte-gouttes au lieu de tout balancer d’un coup dans une fin assez indigeste. Faute de mieux et d’originalité, on appréciera cette rapide plongée dans le monde des chimères humaines à sa juste valeur, le divertissement restant tout de même correct jusqu’au bout.