L'histoire :
La « planète » Mig, située au cœur de la galaxie Alpha Phase, tire son nom de Mig, un escargot planté sur un rocher et sur la carapace duquel toute une société s’est construite. La légende dit que celui qui absorbera l’œil de Mig recevra un pouvoir immense, et de nombreux pirates de l’espace en tout genre cherchent donc régulièrement à mettre la main dessus. Pour défendre la planète, une bande de jeunes héros, la Gusgus Team, s’occupe de jouer les chasseurs de primes pour la police. Parmi eux, le vénal Cassius et son arme lançant un rayon chatouilleux et capable d’absorber les ennemis, Beubeul, ancienne princesse de la planète Air qui se transforme en gloutonne gigantesque dès qu’elle prend un coup, Rabbit qui doit son nom original à ses dents qui dépassent, mais aussi Dexter le chien qui parle ou encore Vitalic, une sorte de bouclier-surf vivant capable de manger ses adversaires. Tout ce petit monde est sous les ordres de Gusgus, une sorte de pélican humanoïde au passé sombre, voire criminel, et aux buts obscurs. Aujourd’hui, une nouvelle menace pèse sur Mig : le redoutable pirate de l’espace Cornelius, en attente de la confirmation de son exécution par l’oracle Moloko, s’apprête à s’échapper avec l’aide de Wax et Bruni, son frère et sa sœur, et compte bien ensuite avaler l’œil de Mig pour régner sur la galaxie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile fut la lecture de ce manga tant celui-ci est décousu dans sa construction, fatigant à l’œil par ses graphismes et manquant d’intérêt et d’originalité. Sur ce dernier point, on imagine que l’auteur a des inspirations diverses comme Terry Prachett et son disque-monde pour la planète Mig, Batman version jogging pour le costume de Cassius qui ne pète pas une once d’originalité (mais qui change un peu par la suite), le style de certains vieux mangas pour le design de Rabbit (et surtout de ses dents), la tenue de combat Namek pour le roi Air (une inspiration DBZ déjà constatée dans Vacances virtuelles 1, un franco-belge chez Bamboo), ou encore du Tim Burton pour la scène du cimetière, etc. Et si jamais tout cela est une coïncidence, pas de chance, ça ressemble un peu à du pillage. Les planches ne sont pas faites pour le format manga : beaucoup trop remplies et parfois peu lisibles, cet aspect étant renforcé par un tramage inexistant car tout est fait à l’encre de manière parfois maladroite, et des phylactères souvent bien trop remplis et gênant le chemin de lecture. Le trait est approximatif, les plans pas toujours bien choisis et quelques fois même sans intérêt (plusieurs plans de la même image et qui n’apportent rien de plus, cela s’appelle du remplissage), et le scénario ne rattrape pas vraiment l’affaire. La construction est un peu chaotique, passant de l’action présente à des flash-back sans rapport direct, et l’histoire regorge de scènes inutiles. L’auteur se disperse et notre intérêt suit le mouvement. Pour achever le tout, l’édition présente un défaut énorme : un tiers de la sixième planche est carrément recouvert par le coin droit d’une planche du dernier chapitre ! A laisser chez le libraire.
