L'histoire :
Lanyue est arrivée en cours d’année et ne connaît donc personne. Après un cours ennuyeux, les filles se retrouvent aux toilettes pour se pomponner. Lanyue propose à celle qui était assise à côté d’elle en classe de l’accompagner après les cours si elle a prévu une sortie mais la jeune fille refuse. Puis, Lanyue entend d’autres filles qui parlent de se rendre chez un disquaire et leur demande la permission de venir avec elles, ce qu’elles acceptent. Néanmoins, pendant le trajet jusque chez le disquaire, la plupart ne font pas attention à ce que raconte Lanyue qui se sent donc mise à l’écart. Et cela continue chez le disquaire : les filles mettent un certain temps avant de se rendre compte que Lanyue n’est plus avec elles car elle est allée aux toilettes. En regardant parmi les disques, Lanyue en remarquent un avec un drôle de monstre poilu sur la pochette. Ne connaissant pas le groupe, Downhearted Dragonfly, Lanyue décide tout de même d’acheter le disque et, une fois rentrée chez elle, se met à l’écouter en fermant les yeux. Lorsqu’elle les ouvre de nouveau, elle a alors la surprise de constater que le monstre de la pochette est dans sa chambre, en chair et en poils...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lanyue est une jeune fille qui a du mal à se faire des amies dans sa nouvelle classe mais va trouver du réconfort auprès d’un mystérieux et gentil monstre poilu qui la fait voyager dans le monde des rêves, tandis que pour lui le monde des rêves est la réalité de Lanyue. Ce synopsis de base s’annonce plutôt prometteur mais l’histoire se montre finalement de qualité inégale. Les passages se déroulant dans le monde réel sont durs mais retranscrivent parfaitement et avec réalisme le mal-être de Lanyue qui a le physique d’une Ugly Betty : elle n’arrive pas à se faire des amies malgré ses quelques tentatives pour se mêler aux autres, elle tente vainement d’oublier sa solitude dans la nourriture, ses parents semblent bien plus intéressés par sa petite soeur qui est partie faire ses études à l’étranger... Tout cela est donc fort prenant mais l’intérêt retombe à chaque fois que la demoiselle s’envole dans le monde des rêves avec Kylooe : bien qu’original et créatif, cet univers n’apporte pas grand-chose et ses envolées oniriques ont du mal à nous emporter. Graphiquement, on constate là aussi des hauts et des bas : les personnages sont expressifs mais leur silhouettes sont souvent grossières, les couleurs sont bien posées mais leur choix pour le monde des rêves laisse parfois à désirer, le découpage est varié et intéressant, les décors sont nombreux... Au final, malgré quelques défauts, ce premier volume nous laisse espérer une trilogie intéressante : attendons de voir...
