L'histoire :
La nuit vient de tomber lorsque Kinta descend du train à Kôriyama. Il va voir le chef de gare pour lui demander où trouver une chambre d’hôtel pour la nuit mais celui-ci n’est pas d’une grande aide. Umeko, la femme qui parlait avec le chef de gare avant qu’il n’arrive, se propose alors d’accompagner Kinta jusqu’à une auberge et c’est ainsi que tous deux prennent le bus en direction de l’établissement en question. Là, Kinta apprend que Yanagawa Ogumo est également présent. Le jeune homme est ravi de pouvoir y retrouver son maître mais déchante rapidement quand il réalise qu’il s’agit en fait d’un imposteur. Pourtant, il ne le dénonce pas et se contente simplement d’éviter au maximum sa compagnie. Néanmoins, les conseils que va lui donner le faux Yanagawa Ogumo ne vont pas être inutiles et vont même aider le garçon à améliorer sa façon de peindre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce dernier volet est un peu plus intéressant que ses prédécesseurs car le parcours de Kinta est marqué par une rivalité à la fois professionnelle et amoureuse, le tout doublé d’un questionnement sur le sens de la vie. Les doutes et interrogations du jeune homme trouvent un écho réaliste et assez juste quant à l’avenir et au choix d’une carrière, mais le récit possède encore de nombreux aspects qui viennent gâcher le tout. D’abord, les réflexions pseudo-philosophiques sur ce qu’il faut pour imprégner des émotions à une peinture ressemblent trop à des généralités dignes de café de gare et cela ne provoque pas grand-chose chez le lecteur si ce n’est de l’ennui. De plus, on a du mal à saisir le comportement des personnages qui ne semblent pas choqués par le fait qu’on puisse violer et/ou frapper une femme, sans parler du fait que ces dernières sont d’ailleurs souvent excitées quand on les humilient... Quant à la postface de l’auteur, la déception est de mise (mais en même temps, on comprend mieux pourquoi il a passé 3 tomes à mettre en avant du sexe déviant sans réelle raison) : le mangaka ne parle pas de son œuvre mais dévoile à la place qu’il est un fétichiste des trous de nez qui se masturbe devant des photos nasales. Au final, cette trilogie aura été une déception jusqu’au bout et fait partie de ce que l’auteur a produit de moins bien.