L'histoire :
En compagnie de Niche et de Steak, Lag se rend dans le village de Black Milk Hood pour récupérer une lettre à transporter. Alors qu’ils sont presque arrivés chez l’expéditeur, Lag aperçoit un jeune homme dans un uniforme de Bee. Le garçon se rue aussitôt sur lui pour faire connaissance mais son collègue, Mock Sullivan, se montre plutôt hostile. Celui-ci doute que Lag puisse devenir un vrai Bee car, selon lui, le pouvoir de traduire les sentiments des objets ne peut être d’aucune utilité. Puis, Mock s’empare d’un de ses courriers et l’envoie à travers la fente sous la porte du destinataire, ce qu’il appelle une « lettre passe-porte » : pour lui, seule la livraison compte, peu importe ce que renferment les lettres, rien d’autre ne compte que de faire parvenir la lettre à l’adresse indiquée. Après cela, Lag et ses compagnons arrivent enfin chez l’expéditeur qu’ils cherchaient : il s’agit d’un écrivain mais ce dernier n’a pas fini de rédiger son courrier. En fait, celui-ci vit dans un état assez misérable et, pour ne pas faire de peine à sa mère, il préfère écrire des mensonges. Seulement, il est à court d’imagination et a bien du mal à finir sa lettre. Lag est outré mais l’homme refuse de l’écouter, continuant à se creuser la tête. C’est ainsi que Lag va devoir livrer une lettre pleine de mensonges même si cela lui fait énormément de peine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième volume marque de nombreux changements dans le scenario : les compagnons de Lag commencent à prendre une autre tournure (Niche nous prouve réellement qu’elle n’est pas juste là pour mettre en scène des gags via son aversion pour les culottes, Steak se révèle être une créature encore plus incroyable qu’on ne le pensait, Connor et son chien Gus démontrent leur surprenante efficacité au combat malgré un style assez spécial...) et on découvre une nouvelle façon d’utiliser les balles-coeur (celles-ci sont également utiles pour guérir les gens qu’il s’agisse de blessures physiques ou morales). Mais le plus intéressant reste tout de même l’aventure de Lag en elle-même : toujours à la recherche de Gauche mais effectuant en priorité son travail de Bee, le jeune homme va arriver dans un village hostile à son métier mais où il devrait en théorie trouver des informations sur Gauche. Là, l’auteur enrichit une fois de plus l’univers qu’il a créé avec, au menu, des habitants manipulés, l’apparition d’une organisation anti-gouvernementale, et des insectarmures différents de ce que l’on avait pu voir jusque-là. Les graphismes retranscrivent quant à eux parfaitement la croisée entre féérie et récit d’action de l’histoire : que ce soit dans les décors, les tenues vestimentaires des personnages ou bien encore leurs accessoires, les détails apportés renforcent l’originalité et l’inventivité de cet univers. On notera également que les quelques pages couleurs en début de volume donnent elles aussi une identité particulière au style de l’auteur ainsi qu’à la série. Letter bee est définitivement un shônen de qualité qui ravira tous ses lecteurs.
