L'histoire :
A l’éccole privée de filles Airan, la chaleur oppressante fait suer tout le monde et la professeur de la classe 2C est en train d’espérer de la pluie quand elle remarque que les élèves se passent une photo. La professeur exige alors qu’on lui amène le cliché, ce qui embarrasse les demoiselles car il s’agit d’une image coquine. Au moment de remettre la photo à la professeur, un éclair retentit et la pluie se met à tomber. C’est alors que surgit une Rolls Royce dans la cours du lycée. En descend une belle jeune fille : Maria. Celle-ci est nouvelle et intègre la 2C. La beauté de Maria ne laisse aucun doute sur le fait qu’elle a déjà goûté au plaisir de la chair. A la fin des cours, ses camarades lui cherchent des ennuis car la classe est composée des mauvaises filles de l’établissement. Grâce à sa force de caractère et son aptitude à la bagarre, Maria est vite adoptée par le groupe qui ne compte quasiment que des lesbiennes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne présente plus Kazuo Kamimura dont les nombreuses œuvres ont été marquantes dans l’histoire du manga (Lorsque que nous vivions ensemble, Lady Snowblood…). Avec cette histoire en deux volumes, on suit la vie de Maria, une lycéenne à la beauté envoutante et qui ne recule devant aucune proposition pour goûter les plaisirs de la chair. A travers son héroïne et les personnages qui l’entourent, le récit met en avant des comportements jugés (à tort ou à raison) comme déviants : homosexualités (aussi bien masculine que féminine), inceste, suicide... On décèle une volonté chez l’auteur de nous parler de libération sexuelle mais aussi de jeunesse en manque de repères ou de sensations fortes, mais les quelques comportements sont un peu exagérés. En effet, les relations vouées à l’échec et les errances sentimentales des personnages dépeignent des portraits intéressants et assez hypnotiques, mais également tout un pan de la société nippone : la critique sociale et le témoignage de l’évolution des mœurs est ce qui fait la richesse du scénario. Néanmoins, on reste perplexe devant quelques passages à la valeur ajoutée discutables (notamment des scènes de viols). Toutefois, le récit est suffisamment bien mené pour ne pas gâcher la lecture qui repose quand même sur une histoire assez intéressante, surtout replacée dans son contexte. En ce qui concerne les graphismes, on identifie instantanément le style du mangaka qui propose une mise en scène alternant entre dynamisme et contemplation ainsi que des personnages aux traits envoutants. Malgré quelques bémols, cette première moitié de série est donc enthousiasmante : espérons que la seconde suive la même veine.