L'histoire :
Japon, 10 décembre 1968. Un faux policier parvient à détourner l’argent devant servir à payer les primes d’hiver de l’usine Fuichi : le montant du délit s’élève à 300 millions de yens ! Environ 170 000 enquêteurs sont mis sur l’affaire mais le coupable n’est hélas pas retrouvé pour autant et le délai de prescription finit par être dépassé en 1975. 2004, Nagasaki. Narumi, un garçon de 10 ans, rentre de l’école avec sa meilleure amie, Miku, une fillette de 12 ans. Les deux enfants passent par une ruelle déserte et aperçoivent une trainée de sang sur un mur. Inquiets mais curieux, ils remontent la trace et tombent sur un homme blessé au ventre par balle. Ce dernier leur demande un portable pour appeler de l’aide mais les deux enfants n’en ont pas. Miku presse Narumi de partir et, en entendant le nom du garçon, l’homme change d’attitude. Il connaît le père de Narumi qu’il désigne comme l’auteur du vol des 300 millions. Narumi ne sait pas ce que cela veut dire mais, trois jours après, son père meurt en se rendant à la pêche et le garçon va commencer à se poser des questions. Six ans plus tard, Narumi va se retrouver confronté de plein fouet à l’histoire du vol...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le 10 décembre 1968, un terrible vol de 300 millions de yens a eu lieu au Japon : l’auteur de ce crime ne sera jamais retrouvé malgré les efforts de pas moins de 170 000 enquêteurs mis sur l’affaire ! Pour son premier manga à nous arriver en France, Jun Watanabe décide de reprendre cette histoire mais, plutôt que de nous raconter le vol en lui-même (qu’on aperçoit tout de même brièvement à l’occasion de flashbacks), il part du postulat que son auteur est mort. Ainsi, c’est un jeune homme qui se trouve être le fils du voleur qui va remonter la piste menant sur les traces de son père, et du larcin, en compagnie de son amie d’enfance et contre des malfrats qui veulent mettre la main sur le magot. Le début est certes assez classique et la mise en place des éléments est un peu brusque mais, une fois l’intrigue lancée, on n’arrête plus la machine qui s’emballe, et nous avec. On a le droit à une chasse au trésor doublée d’un thriller paranoïaque (on ne peut jamais faire confiance à personne) : le suspense s’impose naturellement, l’enquête est pleine de mystères intrigants, les personnages sont en proie à des réflexions inquiétantes... Les amateurs du genre apprécieront ! Pour ce qui est des graphismes, les décors détaillés accueillent des personnages expressifs et charismatiques, le tout avec une mise en scène soignée et un tramage varié. On est donc plutôt séduit par ce montage et il nous tarde de lire la suite qui s’annonce tout aussi trépidante.
