L'histoire :
Alors qu'à la cour des 5 planètes certains se défient de Sanada, à la première porte le combat entre Kyo et Luciole commence. Après quelques passe d'armes, le dialogue s'installe entre les deux combattants sur leur motivation et l'origine de leur force. C'est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le passé de Kyo, ainsi que sur celui de Luciole, avant que ce dernier ne donne libre cour à sa fureur. Il s'en faut alors de peu pour que Kyo ne soit terrassé, mais l'irruption de Bontenmaru et Akira lui permet de se ressaisir. Luciole va alors alors apprendre à ses dépends que ce qu'il prenait pour une faiblesse chez Kyo, ses amis, est en fait devenu une force supplémentaire. Face à la furie du Démon, il retrouve le sourire et se prépare à asséner ses plus terribles techniques. Si Luciole l'emporte, comment réagira-t-il face à la disparition définitive d'une époque qu'il semble finalement regretter ? Et quand bien même Kyo venait à l'emporter, serait-il encore à même d'affronter le clan Mibu ? Un combat dont l'issue s'annonce sans aucun doute comme amère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Drôle d'objet que ce manga. Tous les éléments ou presque d'un shônen classique sont là : les duels,les techniques secrètes, un héros qui révèle sa toute puissance aux portes de la mort, des méchants finalement pas si méchants... Et pourtant, on prend bien plus de plaisir à le lire que, mettons, Kenshin. Pourquoi ? D'ores et déjà, Samurai Deeper Kyo dispose d'un dessin on ne peut plus racé, mis en valeur par de très bons cadrages. Mais c'est avant tout la présence d'un vrai second degré qui le sauve. Si on n'est tout de même pas face à un épisode du Lobo de Grant et Bisley, quel plaisir de voir enfin un héros de manga conscient de sa surpuissance et qui n'hésite pas à s'en vanter ou en user à tort et à travers, au milieu d'effets pyrotechniques ubuesques pour de simples combats de sabre, raillant les états d'âmes de son adversaire. Ce goût de l'absurde se voit confirmé quand entre en scène les gardiennes de la seconde porte, deux infirmières à forte poitrine qui rappelleront les plus grandes heures de Ogenki Clinic. On est là pour passer un bon moment et personne ne s'en cache, ni l'auteur, ni les personnages qui se battent un sourire carnassier aux lèvres. L'alibi scénaristique des 12 heures apparaît alors finalement comme un clin d'œil à Saint Seiya et on se dit que, définitivement, on ira lire la suite.
