L'histoire :
Ce matin, Yûma a bien du mal à se réveiller car il a passé une bonne partie de la nuit à refaire son deck. Il faut dire que cela fait déjà 50 défaites qu’il enchaîne contre son camarade Tetsuo et qu’il a donc dû revoir complètement les cartes qu’il peut utiliser et qu’il a hérité de ses aventuriers de parents. Aujourd’hui, après les cours, Yûma s’empresse de retrouver Tetsuo là où s’entraînent beaucoup de duellistes. Tetsuo est déjà en train d’affronter un autre joueur, Shark, qui le terrasse en un coup et récupère son deck qu’il avait mis en jeu ! Yûma est outré et somme Shark de rendre ses cartes à Tetsuo. Hélas, Shark refuse et s’empare du talisman que porte Yûma en pendentif avant de le broyer. Fou de rage, Yûma provoque Shark en duel pour récupérer le deck de Tetsuo, quitte à mettre le sien en jeu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En plus de donner naissance à plusieurs versions animées avec sa série de base, la série Yu-Gi-Oh ! a fait de nombreux petits : R, GX, 5’DS et maintenant Zexal, plusieurs étant l’adaptation de l’animé spin-off éponyme et non des créations originales. Cette nouvelle mouture n’est quant à elle pas une adaptation et se montre déjà un peu moins décevante que ses deux prédécesseurs. Une fois de plus, le héros est un duelliste qui veut devenir champion, le côté original venant du fait que le garçon, Yûma, est plutôt nul aux cartes et va se retrouver à faire équipe avec le fantôme amnésique d’un ancien duelliste qui a besoin de collecter cent cartes numérotées pour retrouver la mémoire. Plutôt que de s’attarder en palabre, le récit donne tout de suite dans l’action et on assiste donc à pas moins de deux longs duels. Cette entrée en matière permet de cibler le caractère des personnages, les cartes en leurs possessions ainsi que leurs relations. Si l’action génère du rythme, les protagonistes sont pour l’instant très stéréotypés, le déroulement du récit est prévisible et l’intrigue n’est pas encore très consistante. Toutefois, les mystères sont là et on sent que les auteurs ont prévu quelque chose de plus grande envergure : il va falloir attendre la suite pour voir si cela vaut le détour. En ce qui concerne les graphismes, en dehors de coupes de cheveux complètement improbables (voire de mauvais goût), les personnages se montrent assez charismatiques et très expressifs. Les pages sont fournies et la mise en scène est dynamique mais les scènes d’action manquent un peu de fluidité. Les designs des monstres associés aux cartes sont plutôt soignés et le style ne dépaysera pas le habitués de l’univers de Yu-Gi-Oh !. Au final, on attend le second volume avant de savoir si cette énième série mérite un coup d’œil prolongé ou doit être reléguée au simple rang de dispensable exploitation de licence.