L'histoire :
Alors qu’il suivait Kanô en plein centre-ville, Mizoguchi est abordé par une lycéenne qui se colle à lui avant de le poignarder. L’homme n’en revient pas que ce soit elle le tueur en série qui sévit en ville et en est tellement stupéfait qu’il la laisse partir comme si de rien n’était. Mizoguchi se focalise alors sur son objectif premier, c’est-à-dire suivre Kanô, mais sa blessure est très grave et il s’effondre contre un mur. Là, Kanô vient à lui et lui explique qu’il se savait suivi avant de déclarer qu’il aurait forcément gagné contre lui. Pendant qu’ils parlent, la foule s’amasse autour d’eux et tous les gens regardent la scène sans réagir. Furieux, Mizoguchi sort son pistolet et menace de tirer sur tout le monde. Seulement, il ne fait que cracher du sang avant de rendre son dernier soupir, et les badauds dégainent alors leur téléphone pour faire des photos. La police arrive à son tour mais les agents ne vont pas non plus se montrer plus délicats avec le corps inerte de Mizoguchi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la mort de Mizoguchi dès les premières pages, c’est un véritable changement qui s’opère dans l’histoire car cela remet en cause l’existence des exécuteurs suppléants de vengeance. De fait, Kanô est en retrait et envisage de changer de vie car son métier n’est plus stable (et donc ses repères non plus). A la place, on suit un nouveau personnage, Keita Tanaka, avec lequel le récit devient plus politique et prend donc une plus grande ampleur. En effet, l’homme milite ardemment pour fermer les bureaux des exécuteurs : entre pression (de la famille, de la petite amie, de la société) et manipulation de la presse, on découvre quelles magouilles sont faites en secret et cela est très intéressant. Cela permet également d’étendre notre regard à celui que la société a sur les exécuteurs et de voir certains travers qui peuvent s’appliquer à notre réalité, ce qui renforce l’immersion dans le récit et nous absorbe encore un peu plus. Ce nouveau visage de l’intrigue est tout cas palpitant et la suite s’annonce déjà pleine de rebondissements : affaire à suivre.